L’Boulevard.. Pourquoi l’hommage à Tonton ?
L’Boulevard revient du 14 au 23 septembre 2018 au stade du RUC, à Casablanca, avec une édition totalement dédiée à «Tonton».
«Cette édition est spéciale parce qu’on rendra hommage à Tonton, le journaliste et militant associatif qui a accompagné L’Boulevard depuis sa toute première édition», a déclaré Hicham Baho, codirecteur du festival, lors d’une conférence de presse, tenue mardi pour la présentation de cette édition.
«Pour ce 18e anniversaire, un goût de nostalgie se greffe à l’euphorie : pour la grande famille de L’Boulevard, ce sera la première édition, depuis la naissance du festival en 1999, sans la présence d’Amale Samie. Journaliste trublion, activiste au cœur d’or, rocker amazigh, celui que tout le monde appelle Tonton et qui nous a quitté le 27 janvier 2018, fut l’un des premiers à croire et à soutenir L’Boulevard lorsque celui-ci n’était encore qu’une idée folle», indique l’équipe du festival à propos de leur chroniqueur et accompagnant depuis 18 ans.
Affiche hommage
#Lboulevard18 est ainsi une célébration, mais également une commémoration. Celle-ci transparaît dans la programmation, mais aussi dans l’affiche, signée, Ayoub Normal. Ce denier a choisi plusieurs références qui représentent le journaliste : un Tonton du rock surplombant une montagne, en hommage à l’amour qu’il portait à celles du Moyen et du Haut Atlas, de Bou Imooura à Zaouiat Ahançal.
«La petite voiture qui le menait des concerts Rock et Metal casablancais qu’il savourait, la fierté pour seule attitude, aux pistes et cimes enneigées en altitude. Des cèdres et baleines, en référence à son premier roman éponyme…Et puis une coiffe amérindienne, parce qu’il était le sage de notre petite tribu, son calumet de la paix frissonnant au son des râles électriques de Jimi Hundrix. Et parce que L’Boulevard a grandi et mûri au fil de sa plume, trempée dans la musique, l’impertinence et l’espoir», rappellent les organisateurs.
La réalisation d’un petit livret, intitulé «L’Kounache de Tonton», qui contient tous les chroniques d’Amal Samie pour L’Boulevard est aussi une façon de lui dédier cette édition du festival.
«La vie d’Amale Samie ne peut être résumée en ce que nous vous donnons à lire. Mais à travers ces quelques textes, écrits de sa plume hyperbolique et plein d’esprit pour L’Kounach, le magazine de L’Boulevard consacré à la création alternative, c’est une partie de son histoire et de la nôtre que nous vous proposons», indiquent les organisateurs.
La compétition Tremplin
Comme chaque année, L’Boulevard démarre les festivités par la compétition Tremplin, qui permet à de jeunes artistes de se produire sur une grande scène, face à un public de connaisseurs, et d’être repérés par la scène professionnelle.
Pendant un mois, les artistes des catégories rap/hiphop, rock/metal et fusion ont envoyé leurs candidatures sur le site du festival pour avoir une chance d’être sélectionnés.
Le jury, composé de musiciens reconnus et de professionnels de secteur dans les trois catégories concernées, ont retenu 19 dossiers qui se sont démarqués grâce à leur «créativité, leur qualité et leur originalité». Les artistes retenus prendront part à la compétition en jouant sur la scène du RUC du 14 au 16 septembre, et les gagnants auront l’occasion de faire la première partie de la programmation de L’Boulevard, du 20 au 23 septembre.
