Fait marquant, «Environ trois quarts (72%) des achats supérieurs à un million de dollars sont aujourd’hui le fait de musées», souligne Thierry Ehrmann, président-fondateur d’Artprice, mentionnant également que ce fait est le résultat de la création de nouveaux musées. «Il y a plus de création de musées depuis 2000 que durant tout les XIXe et XXe siècles. Et il s’en crée 700 par an en Chine», une des plaques tournantes du marché.
En cette année 2018, ce sont les États-Unis (3,3 milliards de dollars de ventes, 40% du marché) qui ont tiré la croissance, devant la Chine (2 milliards, 24%), pays avec lequel ils sont souvent au coude à coude, et le Royaume-Uni (1,9 milliard de ventes, 22%).
Une prouesse réalisée sans vente exceptionnelle comme celle du «Salvator Mundi» de Leonard de Vinci en 2017, une transaction à 450 millions de dollars qui représentait à elle seule 3% du chiffre d’affaires mondial.
Parmi les dix œuvres les plus chères de ce début d’année, huit appartiennent à ces dernières décennies, dont une composition du Russe Malevitch vendue en mai dernier à 85,8 millions de dollars chez Christie’s à New York, soit 25 millions de plus que lors de son acquisition dix ans plus tôt.
Mais l’engouement des investisseurs porte surtout sur les œuvres contemporaines, notamment celles de Warhol et Basquiat, qui figurent parmi les cinq artistes les plus cotés au monde, devant le peintre chinois Zao Wou-Ki (en 6e position), qui fait actuellement l’objet d’une rétrospective à Paris.