Culture

Le coup de gueule de Badaoui

Le doyen du théâtre marocain Abdelkader Badaoui ne mâche pas ses mots pour exprimer son ras-le-bol quant à la marginalisation des artistes professionnels.

«La troupe théâtrale Badaoui a présenté à la presse sa pièce théâtrale : «Hoummane Dnadni» à l’occasion de la célébration de son 64e anniversaire. Il s’agit d’une nouvelle adaptation de la même pièce produite au début de la longue carrière de la troupe Badaoui. Mise en scène par Karima Badaoui, elle est interprétée par Hasna Badaoui et d’autres   comédiens comme  Mustapha Ahnini, Brahim Omari et bien sûr l’incontournable Abdelkader Badaoui. Ce dernier a profité de cette conférence de presse, organisée en marge de l’avant-première de cette pièce théâtrale, qui sera en tournée dans plusieurs villes, pour tirer à boulets rouges sur les responsables de la culture au Maroc. Remontant le temps, il tient Ahmed Achaari, ministre de la Culture sous Abderrahmane Youssoufi, responsable des déboires actuels du théâtre marocain de n’avoir  pas voulu mettre en place les termes de la lettre royale de Feu Hassan II. Plus encore, il charge l’ex-ministre en l’accusant ouvertement de clientélisme d’une part et de marginalisation des «vrais» artistes d’autre part. Abdelkader Badaoui, pionnier du théâtre marocain n’a pas mâché ses mots pour descendre en flamme ensuite l’actuel ministre Mohamed Amine Sbihi, «qui ne fait rien pour promouvoir le théâtre marocain». Il faut dire que le mouvement théâtral marocain vit ses pires moments sous ce gouvernement où la production théâtrale au Maroc a été au plus bas ces 25 dernières années. Le ministre de la culture n’a pas su emboîter le pas à son homologue de la Communication en termes de subventions réglementées pour les secteurs de tutelle, notamment le théâtre national. Le doyen du théâtre national a adressé plusieurs missives aux différents départements du gouvernement dont la primature pour apporter des amendements au projet de remaniement du Code de l’artiste 99.71, notamment la dissociation du statut de l’artiste professionnel et de l’artiste amateur. «Un préalable très important pour hisser le niveau du théâtre national à des standards acceptables au moment où l’accès à cet art est aujourd’hui ouvert à n’importe qui», clame Badaoui.

 



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