Culture

L’industrie du cinéma au Maroc et en Afrique subsaharienne au centre d’un colloque international

La Faculté des lettres et des sciences humaines d’Oujda organise, les 3 et 4 avril, en collaboration avec le réseau Histoire, économie, sociologie des cinémas d’Afrique et du Levant (Hescale) et l’Institut des langues et littératures européennes – Université Haute Alsace Mulhouse (ILLE), un colloque international sur le thème «L’industrie du cinéma au Maroc et en Afrique subsaharienne: vers la mise en place d’une coopération cinématographique Sud-Sud».

 
Ce rendez-vous culturel, qui connaît la participation d’une pléiade d’académiciens, de critiques et de producteurs cinématographiques marocains et étrangers, ambitionne la mise en lumière des diverses questions inhérentes à l’industrie cinématographique au Maroc et en Afrique subsaharienne ainsi que des enjeux de la coproduction inter-africaine. 

L’accent sera ainsi mis sur la coproduction Sud-Sud et son apport éventuel à la dynamisation de l’industrie cinématographique au Maroc et en Afrique subsaharienne, et partant créer des ponts et des passerelles pour de nouvelles perspectives capables de pérenniser leurs identités culturelles, enracinées les unes dans les autres.

Les intervenants, lors de la séance inaugurale de ce colloque international tenue hier, ont souligné que depuis les années 1990, le cinéma marocain connaît un épanouissement significatif grâce aux subventions importantes dont bénéficient les jeunes réalisateurs marocains, ce qui a permis de créer un environnement stable pour la production cinématographique.

Le fonds d’aide pour la production cinématographique dont dispose exceptionnellement le Maroc, par rapport à d’autres pays arabes et africains, lui a permis de produire, chaque année, une vingtaine de longs métrages et une cinquantaine de courts métrages, ont-ils fait remarquer.

«Le cinéma marocain se porte bien», a déclaré de son côté Patricia Caillé, enseignante chercheuse à l’université de Strasbourg et membre du réseau de recherche internationale et interdisciplinaire Hescale, saluant le rôle d’avant-garde que joue le CCM dans la promotion de ce secteur.

Et de préciser que l’enjeu d’Hescale, qui a été créé à Marrakech en 2016, est de développer des coopérations universitaires Nord-Sud afin d’explorer des thématiques et de les aborder sous différentes perspectives.

Pour Patricia Caillé, l’encouragement de la coopération Sud-Sud dans le domaine cinématographique requiert, entre autres mécanismes, la mise en place d’une stratégie devant faciliter la circulation des films.

Elle a mis, dans ce sens, l’accent sur le rôle que peuvent jouer à ce niveau les festivals et les rencontres autour de films, en plus de la collaboration universitaire et culturelle.
Plusieurs thématiques sont au cœur du débat dans le cadre de ce colloque, notamment «Le Maroc et l’Union africaine: perspectives culturelles et cinématographiques», «Les formes de coopérations inter-africaines dans le secteur du cinéma», «État des lieux: les différents accords bilatéraux entre le Maroc et des États africains et leur impact sur la coproduction inter-africaine», «La coproduction inter-africaine face aux difficultés structurelles du secteur du cinéma au Maroc et en Afrique subsaharienne» et «Le rôle des initiatives entrepreneuriales et leur possibilité d’investissement dans le secteur du cinéma».

 

 



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