Culture

Jidar 2019. Quand l’art fait le mur à Rabat

Encore une belle édition pour Jidar-Toiles de rue qui propose un cinquième anniversaire de toute beauté. Zoom sur le festival du beau qui a su donner de belles couleurs aux murs de Rabat.

Les murs de Rabat s’habillent de couleurs. Des artistes marocain, argentin, belge, espagnol, canadien, français, hollandais et anglais ont pris possession des murs de la ville pour le plus grand bonheur de ses habitants. Une immersion totale dans la capitale pendant 10 jours qui a abouti sur des fresques grandeur nature d’une beauté rare. C’est par le prisme de l’enfance que le festival souhaitait voir s’exprimer cette édition et c’est chose faite puisque l’enfance, sous ses différentes formes et ses différentes expressions, même invisibles à l’oeil nu, plane sur toutes les oeuvres. L’enfance on la retrouve par exemple, dans le nounours-signature du marocain Dynam, dont la fresque située avenue Al Majd, transpire autant la douceur que la mélancolie et ne manque pas d’interpeler les passants. On la retrouve aussi dans l’univers du cartoon truffé de détails de la culture populaire marocaine de l’artiste espagnol Gr170 avenue Moustapha Assayeh, ou encore dans les tracés entrelacés et les couleurs du Français 3ttman installés en plein coeur du quartier Takaddoum. D’autres artistes ont également enchanté les rues de Rabat de leurs regards empreints de douceur, la Belge Caratos et ses visages expressifs et éthérés qui surplombent l’avenue Al Massira. l’Argentine Hyuro, dont le mur semblable à un tableau accroché dans un musée accueille les gens à la sortie de la gare de l’Agdal.

Le Marocain Machima a marqué la rue Abdelaziz Benchekroun de son sceau rouge et de sa touche reconnaissable avec une ode à la maternité, de même que le Britannique Phlegm, dont l’amour du détail et la maîtrise du motif monochrome sont désormais perchés sur un mur rue Melilia. Des fresques impressionnantes bien que très différentes les unes des autres. Surplombant la mer, il y a aussi la fresque de Yann Chatelin, un savant mélange de dessin et de calligraphie sur un fond bleu qui renvoie vers le bleu azur de la mer qui longe l’avenue Al Kifah sur laquelle elle se trouve. Et puis il y a Danae, l’artiste canadienne, qui a laissé son empreinte sur deux murs. Sur le premier on retrouve son univers fantasmagorique habituel, auquel elle a fait participer une vingtaine d’enfants pour un effet saisissant dans lequel la naïveté des enfants se marie avec la maturité de son art. Et sur le deuxième mur, la notion de partage est tout aussi puissante puisqu’elle a piloté le projet du mur collectif sur la façade du club du FUS avec 9 artistes semi-professionnels ou étudiants en beaux-arts sélectionnés sur dossier. Le Musée Mohammed VI d’Art contemporain fut également au centre de toutes les attentions. Deux de ses façades ont été confiées respectivement au Marocain Morran et au Néerlandais Does, deux artistes dont l’univers est à cheval entre le street-art et l’art contemporain. La cinquième édition du Festival Jidar-Toiles de Rue a permis d’attirer tous les regards du monde sur des tableaux à ciel ouvert tout en nourrissant l’ambition première de l’évènement «de placer la ville de Rabat sur l’échiquier du street-art mondial».



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