Hommage. Merci Madame Varda !
Agnès Varda a eu droit à un hommage très émouvant, dimanche soir au Palais des Congrès. La réalisatrice, qui a créé la nouvelle vague du cinéma français, a reçu l’Étoile d’Or et les remerciements du public.
Martin Scorsese debout, les larmes de Lynn Ramsey, une salle comble debout, la profession en admiration, telle était l’ambiance de ce dimanche soir lors de l’hommage d’Agnès Varda. «C’est trop !», confie la cinéaste émue par autant d’amour et de reconnaissance qui remercie le festival d’avoir pensé à elle. «Je remercie Daniel Toscan du Plantier d’avoir créé ce festival», continue la cinéaste qui rend à son tour, hommage à l’illustre producteur parti trop tôt. Multi-récompensée, la créatrice d’une nouvelle vague du cinéma français a été l’origine d’œuvres aussi authentiques qu’essentiels comme Ulysse (1984, César du meilleur court-métrage documentaire), Sans toit ni loi (1985, Lion d’or à la Mostra de Venise), Jacquot de Nantes (1991), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000), Deux ans après (2002), Les Plages d’Agnès (2009, César du meilleur film documentaire) ou encore Visages, villages. «C’est l’auteur d’une œuvre unique, authentique, extraordinaire. Elle est quelqu’un qui fait partie de notre existence. Elle incarne cette idée que le regard d’une femme est singulier et fondamental. Il en faut plus comme elle», confie Thierry Fermaux, délégué général du Festival de Cannes et président de l’association Frères Lumière pour décrire cette réalisatrice qui ne cesse de se renouveler, comme ce projet qui a fait polémique avec le photographe : «AV et JR deux artistes en goguette». Ce dimanche soir, le Festival international du film de Marrakech a rendu un vibrant hommage à une cinéaste avant-gardiste et visionnaire qui n’oublie pas de préciser : «J’ai commencé avant la Nouvelle vague, en 1954. Je suis doyenne ! Persévérante, j’ai fait un cinéma tourné vers les autres, qui ne fait pas d’argent. Un cinéma de l’amitié».
