Culture

Gentlemen cambrioleurs, film de cambriolage poussif

 

Comme dans Going in style, Michael Caine revient sous la peau du vieux braqueur, mais cette fois-ci ce n’est plus un vieux retraité en problème avec sa banque, mais un voleur dans sa jeunesse. Brian Reader, veuf âgé de 77 ans, qui cherche à revivre ses moments de gloire, réunit une bande de criminels marginaux sexagénaires pour fomenter un cambriolage sans précédent à la salle des coffres de la société Hatton Garden Safe Deposit (HGSD). Se faisant passer pour des réparateurs, ils pénètrent dans le dépôt, neutralisent les alarmes et se mettent à percer un trou dans le mur de la chambre forte. Deux jours plus tard, ils parviennent à s’échapper avec un butin évalué à plus de 200 millions de livres en bijoux et espèces. L’enquête démarre, et au fur et à mesure des révélations sur les détails du crime, public et médias britanniques sont captivés, et l’investigation est suivie anxieusement dans le monde entier.

Commençant de manière similaire à Going in Style, il finit vite par se démarquer : il ne s’agit pas d’une comédie, il y a beaucoup moins d’humour. King of thieves adopte par la suite les codes narratifs et scéniques des films de cambriolage. On nous présente les personnages importants avant de leur adjoindre des coéquipiers. Qu’est-ce qui lui a donc valu de si mauvais retours ? La lenteur, qui finit par rendre le film ennuyeux. Si le film est scindé en deux parties : le cambriolage et l’après-cambriolage, la deuxième partie semble être un ratage complet, les scénaristes se sont focalisés sur les rapports et les relations entre les personnages, qui n’ont pas été trop développées en première partie, faisant donc de la deuxième une partie pas évidente à suivre.

À côté des « ratages » du scénario, se dresse une pauvreté au niveau des dialogues, parmi ce qui caractérise ce genre de films figurent les dialogues mémorables, ou des répliques cultes; les dialogues dans ce film sont aussi difficiles à suivre que l’intrigue de la deuxième partie, ce qui achève tout intérêt de vouloir suivre le film jusqu’à la fin. Au final, King of thieves, malgré son casting, peut être un bon divertissement, mais pas un film qui marquera l’histoire des films de cambriolage.

 



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