Francofolies de Spa 2018 : La belgitu de en folie !
Des concerts, des rencontres, de la bonne humeur et du talent, c’est ce qu’ont proposé les Francofolies de Spa du 19 au 22 juillet. Entre scène émergente et têtes d’affiche, le festival a proposé 4 jours de festivités . Coulisses d’un festival où il fait bon de s’oublier.
Il y a 25 ans, Jean Steffens et Charles Gardier ont eu cette idée folle de créer un festival dans une petite ville simple, la ville de Spa. Encouragé par la rock star belge de l’époque, Pierre Rapsat, les Francofolies de Spa inspirés de leurs sœurs jumelles de la Rochelle ou de Montréal, voit le jour en 1994. L’aventure dure depuis 25 ans…
Un festival pour tous…
Petite ville au paysage incroyable et à l’air pur, Spa donne des envies de vacances, de détente, de ballades et de randonnées dans la forêt. Pourtant elle abrite un des plus grands évènements musicaux d’Europe : les Francofolies et ceci depuis 25 ans. Un festival dont le modèle économique repose sur 3 types d’apport : partenaires publics et institutionnels, secteur privé directement et indirectement et la billetterie. Véritable fête du village, l’évènement rassemble et fédère, c’est le moment où l’on vit aux rythmes de concerts, de musique que l’on connaît ou que l’on découvre. «Je viens tous les ans avec mes enfants et mon mari, c’est un évènement incroyable», confie une habitante de la région venue avec son mari et ses trois enfants. «Spa est calme pendant l’année et le festival l’a transformée !». Plus loin un groupe de jeunes, habillés à la Cochella, savoure les concerts alternatifs en attendant leur chouchou : Lost frequencies. «Ce qui est beau dans ce festival, c’est que je peux venir avec mes parents : pendant que je regarde les concerts qui m’intéressent avec mes amis, eux vont voir Francis Cabrel ou Calogero», précise Julie, 19 ans, étudiante à Bruxelles. La particularité des Francofolies de Spa réside dans ce côté familial. Les organisateurs en sont conscients et fiers. Les activités autour sont familiales, on se balade de scène en scène sans se perdre, sans tout mélanger. On mange, on rit, on vit à plusieurs vitesses tout en profitant de chaque seconde. «Je viens de Paris, c’est ma troisième édition ! Je peux voir des concerts de mes idoles comme Suarez ou Cœur de pirate tout en découvrant plusieurs artistes et profiter d’autres. Pour seulement 100 euros le pass des 4 jours !», explique Romain venu en couple pour profiter du calme de la ville, bousculée gentiment par les rythmes venus du monde.
Une scène belge incroyable
De Francis Cabrel avec ses chansons imprimées dans la mémoire collective, Vianney et sa douce sensibilité, la pop rock efficace de Calogero ou encore les chansons solaires d’Amir, les Francofolies de Spa, ce sont certes des têtes d’affiche mais surtout des artistes belges connus ou moins connus que l’on découvre avec bonheur. La star du week-end est sans conteste Elvis Roméo, ce rappeur belge qui monte et pour qui le festival est tout un symbole. «Je suis venu ici tout petit, avec mon père qui a écrit l’hymne du festival et aujourd’hui je suis honoré de fouler la scène principale», scande le musicien, fils du célèbre Marka et de la comédienne Laurence Bibot. Il est aussi le grand frère de la chanteuse et pianiste Angèle. Un tourbillon de folie et un charisme à part, Elvis Roméo hypnotise le public, le fait de danser et chanter, en somme le mène à la baguette. Celui qui a commencé avec des sons old school, avec un flow rauque s’autorise des refrains chantés récemment avec des sons plus électroniques et modernes. «Lotus bleu», «Mon voisin», «Dobberman», «C’est mon boulot», «Méchant», autant de tubes que le public connaît par cœur et qui ont propulsé le rappeur au sommet. Ses acolytes et autre groupe qui a fait sensation lors des Francofolies : L’or du commun. Le trio de Bruxelles qui s’est permis un featuring avec Roméo Elvis est un véritable tourbillon de folie. Musique qui emporte, univers bien marqué, chansons pleines de personnalités, le groupe composé de Loxley, Primero et Swing convainc avec sa belle énergie et sa simplicité. Preuve que la scène Hip-Hop/ Rap se porte à merveille en Belgique !