Culture

Exposition : Baala et Belli à la Biennale !

En marge de la Biennale, l’animation culturelle est à son comble à Marrakech. Ainsi, la Galerie 127 réunit le travail du plasticien Mohamed Baala, touché par les photos de Marc Belli. L’ exposition pleine d’humanité, baptisée «I Have Life, Yes I Have»,  est à découvrir jusqu’au 15 avril !

La Galerie 127 qui fête ses 10 ans de passion photographique, se met au rythme de la Biennale de Marrakech. Elle ouvre donc son espace à diverses formes de photographie et artistes photographes. Ainsi, un hommage à la photographie ancienne est organisé au profit des «l portraits marocains du Studio Douamna», collection privée appartenant au photographe français, Jean Marc Tingaud par un duo d’artistes, l’un photographe, Marc Belli et l’autre artiste plasticien, Mohamed Baala, le deuxième intervenant sur les photographies du premier. La rencontre entre les deux artistes est presque un coup de baguette magique du destin. À la fin de 2015, Mohamed Baala découvre une exposition du photographe et il est touché par le titre de l’exposition.

Il viendra trois jours de suite avant de rencontrer Marc Belli et ils vont avoir de longues discussions avant de se lancer dans une collaboration fructueuse. Né à Casablanca en 1986 d’un père amazigh et d’une mère arabe, Mohamed Baala est enlevé à l’âge de 5 ans par sa grand-mère afin de le protéger de la violence engendrée par les relations difficiles entre son père et sa mère. Ils s’installent dans des conditions précaires, tous les deux, à Taroudant où Mohamed sera scolarisé entre l’âge de 7 et 10 ans. Son caractère rebelle l’empêche de s’intégrer dans le système scolaire. Commence alors une vie de «petits boulots» dans le souk des artisans. Si sa créativité naît de la profusion des matériaux, des couleurs auxquelles il a maintenant accès, il n’en demeure pas moins insoumis à l’autorité souvent violente de la part des «maalems» envers leurs ouvriers.

Quand bien même il est fasciné par l’excellence du savoir-faire du cordonnier chez qui il aura passé quelque temps, il quittera ce monde pour ce diriger vers celui du bazar (touristique) où il découvre les «étrangers», venus de tous les horizons, de tous les continents. Grâce à eux, il apprend, petit à petit, à communiquer avec des personnes de cultures différentes et prend alors conscience de la différence de regard que ces «passants» portent sur le Maroc et ce qu’il produit. Formé aux arts graphiques et diplômés des Métiers d’arts en 1982, Marc Belli rejoint, dès cette année-là, l’agence «Éditorial» où il s’initie aux métiers du journalisme. Ce studio de création graphique conçoit des nouvelles formules pour la presse écrite. Il y travaille pendant plus de 10 ans, contribuant ainsi à la refonte d’une grande partie de la presse française. Il participe notamment à la transformation du quotidien «Libération» et à tous les stades de son évolution.

Au sein d’Éditorial, qui assure la conception graphique et la direction artistique de Libération, il réalise les cahiers thématiques, les suppléments et les hors-séries du journal, en collaboration avec le service photo et plus tard l’agence «Vu». Par la suite, dès 1992, il entame une carrière freelance et s’oriente de plus en plus vers la photographie en étant, tour à tour, directeur artistique à «Photographie Magazine» et à la revue «Camera International». Au cours des années 90, il évolue vers une direction artistique photo pour la presse magazine de mode et commence à diriger des prises de vue pour des catalogues et la publicité de mode. C’est à cette période qu’il commence une recherche photographique personnelle, tout d’abord au Polaroïd SX-70 et au Lomo, puis par la suite au 35 mm. Depuis 2003, il vit et travaille entre Paris et Taroudant. L’exposition se poursuit jusqu’au 15 avril, en marge de la Biennale.



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