Culture

“Boys don’t cry” au Maroc

«Boys don’t cry» débarque au Maroc pour une tournée du 17 au 26 septembre à Casablanca, Marrakech, Meknès, Rabat et Tétouan. Une création signée Hervé Koubi et proposée par l’Institut français du Maroc.

Le chorégraphe français Hervé Koubi sera en tournée dans cinq villes du royaume pour présenter sa dernière création «Boys don’t cry». Construit sur la base d’un texte de Chantal Thomas, écrit spécialement pour la pièce autour d’une partie de foot improbable, «Boys don’t cry» nourrit une réflexion à la fois nostalgique, drôle et tendre sur ce que c’est que de danser quand on est un garçon, qui plus est quand on vient d’Afrique du Nord. L’histoire raconte comment un jeune garçon dénommé Houssni est partagé entre les diktats familiaux et sociaux. La pièce creuse la notion de sacrifice de soi à travers l’abnégation du garçon qui doit faire plaisir à son père qui le souhaite fort et à sa mère qui adore le foot. Alors que lui, il aime passionnément la danse et haït viscéralement ce sport à cause de la violence qu’il génère. La chorégraphie tord ainsi le cou à une certaine théorie du genre où la couture serait pour les filles et le foot pour les garçons. Elle entend donner de la voix à tous ceux à qui l’on impose ce à quoi ils s’opposent. Sept danseurs autodidactes dans un décor sobre et immaculé entrent en scène.

Durant 55 minutes, ils montrent leur virtuosité, entre danse hip-hop et danse contemporaine. Sur le plateau, ils courent, sautent et virevoltent, emportant le public avec leur énergie débridée. La beauté de leurs corps en mouvement hypnotise. Leur interprétation est sincère et franche. Elle témoigne de leur fierté à être des danseurs hommes et à vouloir briser les préjugés. Avec «Boys don’t cry», Hervé Koubi signe une œuvre où la danse est faite à la fois de souffrance et d’enthousiasme. La gestuelle de la pièce se fait exutoire disco, désinhibée, puissance de révolte et de plaisir. D’origine algérienne, docteur en pharmacie, pharmacien biologiste, Hervé Koubi a mené de front sa carrière de danseur. Il a été formé au Centre international de danse Rosella Hightower de Cannes puis à l’Opéra de Marseille. En 1999, il intègre le Centre chorégraphique national de Nantes. Il travaillera par la suite au Centre chorégraphique national de Caen et la Compagnie Thor à Bruxelles. Hervé Koubi crée son premier projet «Le Golem» en 2000, s’ensuit «Ménagerie» (2002), «Les abattoirs, fantaisie…» (2004), «4’30’’» (2006) en collaboration avec la musicienne Laetitia Sheriff, «Moon Dogs» (2007), «Coppélia, une fiancée aux yeux d’émail»…«Les Suprêmes», «Bref séjour chez les vivants» (2008) et «Un rendez-vous en Afrique» (2009) en collaboration avec la Compagnie Beliga Kopé de Côte d’Ivoire. Depuis 2010, il développe un projet orienté vers la Méditerranée pour un parcours jalonné de plusieurs créations «El Din» ( 2010- 2011), «Ce que le jour doit à la nuit» (2013), «Le rêve de Léa» (2014), Des hommes qui dansent (2014), Le bal méditerranéen (2014), Les nuits barbares ou les premiers matins du monde (2015-2016), Boys don’t cry (2018), La nature des femmes (projet pour danseuses d’Afrique du Nord) (2019), ODYSSEY en partenariat avec Natacha Atlas (2019-2020) et prochainement Golden age (2022). L’artiste arrive donc au Maroc du 17 au 26 septembre pour une tournée sur plusieurs villes : à la salle Bahnini de Rabat le 17 septembre au théâtre de l’Institut français de Meknès le 19 septembre, au Centre culturel de Tétouan le 21 septembre, au Studio des arts vivants de Casablanca le 24 septembre, au Cinéma Leïla Alaoui de l’Institut français de Marrakech le 26 septembre. 



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