Culture

Culture : Abdelkader Retnani, un grand passionné du livre et du sport s’en est allé

La disparition de l’éditeur Abdelkader Retnani, survenue dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 78 ans, laisse un grand vide dans le monde du livre et de la culture au Maroc. Fondateur des éditions La Croisée des chemins, ce passionné de littérature et de sport avait contribué à faire rayonner le livre marocain et à donner ses lettres de noblesse à l’édition francophone dans le Royaume. 

L’éditeur Abdelkader Retnani est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 78 ans, des suites d’une longue maladie. Né en 1945, à Casablanca, Abdelkader Retnani était un amoureux des livres. En 1980, il avait fondé sa propre maison d’édition «La Croisée des chemins», devenue une référence de l’édition francophone au Maroc. Président fondateur de l’Association marocaine des professionnels du livre (AMPL) et vice-président de la Fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, Abdelkader Retnani a fait rayonner le livre marocain en organisant de nombreux salons au Maroc et à l’étranger. Passionné de sport, notamment de football, il avait présidé le Raja Club Athletic de Casablanca de 1985 à 1989.La nouvelle de sa disparition a suscité de nombreux hommages dans le monde de l’édition et de la culture.

Neila Tazi, présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, a salué «un militant déterminé et passionné, qui a défendu le livre jusqu’à son dernier souffle. Il ne cessait de revendiquer plus de bibliothèques dans toutes les villes, toutes les écoles et toutes les universités du Maroc. Plus de livres et de bibliothèques pour nourrir le récit marocain, pour valoriser l’histoire et enrichir la connaissance au Maroc». Retnani s’appuyait sur les valeurs d’intégrité et de loyauté, et sa réputation le précédait par sa générosité.

«Il était partout où on pouvait défendre les arts et la culture», souligne Tazi, ajoutant que, depuis 2017, à la FICC et la CGEM, il n’a ménagé aucun effort pour défendre les industries culturelles et créatives.

«Des hommes avec de tels parcours doivent inspirer les futures générations pour que le travail se poursuive», précise-t-elle.

Pour sa part, Layla Chaouni, directrice des éditions Le Fennec, a exprimé que grâce aux efforts d’Abdelkader Retnani, «notre association, l’UPEM, a intégré la CGEM pour la reconnaissance des industries culturelles et leur donner la place qu’elles méritent. Toujours grâce à ses efforts, l’UPEM a intégré de nombreuses associations aussi prestigieuses que l’APNET». L’écrivaine Meriem Hadj Hamou a salué «un homme inspirant et d’une grande culture» dont «la perte laisse une très grande place dans cet univers et dans celui de la littérature en général».

Faisant rappel de sa trajectoire sportif, Amine Birouk, journaliste sportif, a mis en avant l’engagement de Retnani en tant que «Sage du Raja», club dont il avait présidé le comité directeur de 1985 à 1989. La disparition d’Abdelkader Retnani laisse un grand vide dans le monde de l’édition et de la culture au Maroc. Ses qualités humaines et professionnelles en faisaient une figure respectée, qui aura marqué des générations d’éditeurs et d’auteurs marocains.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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