Culture

Ces Otakus qui vivent parmi nous

Les mangas comptent des milliers d’inconditionnels au Maroc qui vivent leur passion pour le genre de différentes manières en fonction de leurs moyens. Zoom sur les adeptes de cet univers mal connu du grand public.

  C’est n’est pas un scoop, les Marocains sont fans des mangas. Près de 30 ans après la diffusion des premiers mangas sur les chaînes de télévision marocaine (Goldorak), plusieurs générations revendiquent leur passion pour le genre. On les appelle les Otakus.

Les Otakus sont nombreux et sont issus de différents âges et conditions sociales. Preuve à l’appui, lors du Manga & Gaming Expo 2015, plus de 35.000 personnes ont répondu présent à l’événement. Une aubaine pour les Otakus du pays en manque d’événements pour célébrer le genre.

Alors, grâce à de tels événements, les Otakus peuvent se rencontrer et créer un lien, voire une appartenance et une identité. « Je m’attendais à mieux. Mais pour une première fois, je pense qu’ils ont fait ce qu’ils pouvaient. En gros, c’était cool, mais après les prix des produits étaient exorbitants. C’est de l’arnaque », nous déclare Selma, 17 ans.

Durant ces événements, les Otakus peuvent aussi acheter ce qu’ils veulent en rapport avec les mangas. Et puis, il y a les personnes qui reprennent des chansons ou bien les génériques de leurs animés préférés.

 

Animation et business

Chez cette communauté, on distingue deux types de fans : ceux qui gaspillent énormément d’argent pour leur passion et ceux qui préfèrent la facilité et se contentent d’internet. Les premiers achètent des figurines très chères et énormément de posters. « Je peux dépenser jusqu’à 200 dirhams pour de tels événements », ajoute Selma, avant de conclure : « J’ai une vingtaine de posters, une figurine, un jeu de cartes et une dizaine de mangas ».

Certains Otakus poussent les limites de leur passion jusqu’à se déguiser en leurs personnages mangas préférés. On appelle cela un « cosplay ». « Cela fait plaisir de pouvoir s’habiller différemment. Cela nous permet de nous ouvrir sur d’autres cultures et vivre profondément sa passion. Mais le summum est quand on me demande de prendre des photos avec moi », nous confie Zahia, 18 ans.

La seconde catégorie est celle qui vit sa passion grâce à internet. « J’adore pouvoir voir et revoir l’animé (manga) que je souhaite quand je le veux », résume Sofia pour clarifier la différence entre les deux. Seul bémol, cette catégorie de fans ne peuvent pas s’offrir des figurines, jeux vidéo, mangas exclusifs… Enfin, les Otakus apprennent quelques mots basiques en japonais tels qu’Ohayo (Salut), Konichiwa (Bonjour), Arigato (Merci), Baka (Idiot) ou encore, Sayonara (Au revoir). D’ailleurs, le grand rêve de nombreux Otakus marocains est de partir dans le Pays du soleil levant. « Je rêve d’y aller un jour. J’irai après le Bac avec ma meilleure amie qui partage la même passion », nous confie Sofia.

 

 

Dico Manga

 

Scan : manga scanné sur format numérique.

Cosplay : Se déguiser en un personnage manga.

Figurine : Objet représentant un personnage manga.

Manga exclusif : manga qu’on ne peut lire que si on l’achète.


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