Binebine et Darsi à quatre mains !

L’Artspace Casablanca propose «Indivision» de Mahi Binebine et Hassan Darsi depuis le 12 décembre. L’occasion de découvrir l’œuvre à 4 mains réalisée par les deux artistes.
«Indivision, c’est l’histoire d’un désir, celui de deux artistes dont les univers artistiques semblent suivre des voies parallèles sans être appelés à se rencontrer. Un désir qui prend sa source dans ce qui les rassemble humainement et dans ce qui les anime mais aussi dans l’envie de se confronter à une nouvelle expérience et de questionner leurs pratiques respectives», confie Florence Renault Darsi en décrivant la prochaine exposition que propose la Galerie Artspace de Casablanca qui est née de la volonté créative de Hind, Nawal et Amine Amharech, qui ont tout au long de leur parcours travaillé et voué leur temps principalement à l’art. Hind, des beaux arts de Paris, Nawal photographe depuis l’école du Louvre et Amine Architecte et Artiste ont pensé la ASC comme une entité marocaine ouverte sur le Maroc comme sur l’international. Leur vision transgressive et non traditionnelle est de faire de la ASC une galerie d’art non conventionnelle, une destination, un espace d’exposition pluridisciplinaire où l’on propose différentes formes d’arts et d’artistes.
«Certains artistes que nous suivons, d’autres que nous développons et d’autres que nous aiderons à émerger», précise le maître des lieux Amine Amharech. «Nous avons une conviction profonde qu’une galerie d’art doit avoir la vocation de proposer aux yeux des collectionneurs, des acheteurs et des passionnés d’art, des créations inédites et authentiques ! La ASC doit selon moi être force de proposition : «je considère que tout est art et c’est par ce moyen que le Maroc, par sa culture esthétique et artistique éclectique, doit être à même de proposer des artistes qui ont indéniablement leur place dans la sphère internationale», continue la même source.
C’est dans cette optique là que la nouvelle exposition aussi authentique qu’imprévue rassemble deux artistes qui se retrouvent dans la sophistication. «Si l’on puisait dans l’œuvre des deux artistes pour en extraire un inventaire de ce qui les rassemble, il y aurait tout d’abord cette propension à n’introduire la figuration humaine qu’à travers les contours de ses formes. On retrouverait cette matière noire, peinture industrielle au goudron, expérimentée par l’un comme par l’autre dans leurs travaux. Il y aurait aussi ces superpositions de matières et de formes, recouvrements savamment orchestrés pour faire apparaître, faire disparaître ou suggérer une autre dimension. Et dans leurs univers parallèles, on découvrirait qu’il existe bien des passerelles», explique Florence Renault Darsi.