Culture

Atoman, le premier super-héros marocain !

Le projet du réalisateur Anouar Moatassim est des plus originaux : il s’apprête à donner naissance au premier super-héros marocain, Atoman. Porté par le musicien Lartiste, le film met en lumière un jeune Marocain ordinaire qui, du jour au lendemain, se découvre de super-pouvoirs. Détails.

Anouar Moatassim vient de présenter, à Paris, le film qu’il porte en lui depuis des années : celui d’un super-héros marocain à la Marvel. Pourquoi ? «Pourquoi pas?», répond le réalisateur des films À l’aube un 19 février et 1001 Nuits, qui s’attaque à l’univers des comics. «Ma fascination depuis tout petit pour l’univers des super-héros Marvel et DC Comics m’a permis de développer ma créativité, mon imagination ainsi que mon admiration pour ce genre d’histoires intergénérationnelles et intemporelles», confie-t-il. «En effet, cette saga des temps modernes a accompagné chacun de nous, de son enfance à aujourd’hui. Entre Marvel et DC Comics, chacun d’entre nous peut se retrouver dans les valeurs ou les pouvoirs de ces différents super-héros», continue celui qui est persuadé que nous sommes tous, quelque part, des super-héros ; il suffit que chacun de nous trouve son chemin, la cause qu’il souhaite porter et défendre. «Alors, quoi de mieux qu’un super-héros, maghrébin qui plus est et descendant d’Atlas, pour représenter et mettre en avant les valeurs que porte chaque personne en elle ? »

Hakim devient Atoman
Le film relate l’histoire de Hakim Imlil, hacker éthique recherché dans le monde entiepour avoir hacké les serveurs informatiques d’un laboratoire pharmaceutique américain. Objectif : faire bénéficier les malades atteints de la Covid-19 d’un générique à faible coût. Arrêté par Interpol en Martinique où il a trouvé refuge, il est remis aux autorités marocaines et n’échappe à la prison qu’en acceptant l’offre que lui fait Younès Chakir, directeur de la DGSN : devenir un «white hat» au service de la cellule de lutte contre la cybercriminalité de la police. Au cours d’une enquête sur une série de cyberbraquages impliquant Chinoui, le chef de la pègre de Casablanca, Hakim, en compagnie de l’analyste informatique qui lui est adjointe, Sanaa Benkirane, interroge David Lockham, PDG de la BACE, l’une des banques ayant subi les attaques informatiques.

Les deux enquêteurs ne se doutent pas que derrière l’affabilité du banquier, qui se montre très coopératif, se cache un criminel en col blanc de grande envergure, un psychopathe qui s’est emparé d’un astrolabe aux pouvoirs occultes, découvert dans les vestiges d’un temple de la cité de l’Atlantide mise à jour par une mission archéologique dans le Sud marocain. De mèche avec Chinoui, et grâce aux pouvoirs de l’astrolabe, David Lockham a pour ambition de provoquer des cataclysmes qui vont lui permettre de s’approprier les richesses du continent africain et de dominer le monde. Cela, au risque que l’histoire se répète et que la planète subisse le sort de l’Atlantide. Entraîné malgré lui dans une enquête au cours de laquelle il va apprendre la vérité sur ses origines, Hakim découvre qu’il est le dernier descendant du peuple atlante.

Une lignée dotée de pouvoir surhumains qu’il va devoir maîtriser pour se mesurer au grand danger qui menace le monde. Pour être le dernier rempart face au chaos, Hakim doit devenir Atoman. «À travers le personnage de cet homme ordinaire qui devient extraordinaire, j’ai la modeste ambition de toucher l’enfant qui sommeille en chacun de nous, mais également le héros qui souhaite porter et défendre un message de paix et d’amour dans notre monde moderne. Grande ou petite, chaque cause est porteuse d’un message de bienveillance et de positivité. C’est pour cette raison qu’au-delà du caractère héroïque de ce personnage, c’est l’humain et la profondeur du message qui m’ont touché, donné l’envie de faire ce film», explique Anouar Moatassim qui crée un personnage d’origine amazighe, mais également arabe et maghrébin afin que chacun s’y retrouve. Un film qui verra les débuts cinématographiques de Youssef Akdim, plus connu sous le nom de Lartiste. Le scénario inédit, écrit par Omar Mrani, sera sublimé par une brochette d’acteurs et d’actrices de différents horizons, «mais qui partagent tous une appartenance et un amour inconditionnel pour leur pays d’origine et le continent africain». Un casting jeune appuyé par Samy Naceri, Doudou Masta et Mourade Zeguendi qui ont déjà fait leurs preuves dans le cinéma français et belge. Sarah Perles, présélectionnée pour le titre de «Meilleur espoir féminin» (César 2019), sera également de la partie. Un film à suivre de près.

Jihane Bougrine / Les Inspirations Éco


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