Atlas Electronic. Un festival intelligent et sans frontières

Depuis le 29 août et jusqu’au 1er septembre, Marrakech accueille la 4e édition du Festival Atlas Electronic, festival de musique électronique et amoureux des musiques du monde et de la magie des rencontres. Au programme : Dj sets, concerts, créations et rencontres artistiques, talks et débats pour une édition sous le signe de la mobilité interculturelle.
Pour une 4e édition qui s’annonce déjà exceptionnelle, Atlas Electronic propose un line up de plus de 130 artistes, dont plus de 50% d’origine africaine, une résidence artistique avec la légende new yorkaise Joaquin «Joe» Claussell et un set de clôture par Rui Vargas, DJ résident et directeur musical du réputé club Lux Fragil à Lisbonne. What else ?
Un petit festival aux grandes valeurs
Au cœur du pittoresque écolodge Villa Janna, en pleine palmeraie de Marrakech, Atlas Electronic présente un programme qui invite à la découverte et à l’échange. Avec plus de 130 artistes, représentants 15 pays, cette 4e édition dévoile un line up inédit alliant musique, talks, débats, créations et workshops. Sous le slogan «Moving Forward» (aller de l’avant), Atlas Electronic vise à sensibiliser chaque année à la question de la mobilité. Le festival souhaite mettre l’accent sur les inégalités quant à la liberté de mouvement et de déplacement et leurs conséquences sur le paysage culturel mondial. En effet, pour certains voyager au-delà des territoires est un véritable luxe. Il s’agit d’une liberté de mouvement, de parole et de pensée qui n’est pas donnée à tous, notamment aux artistes à travers le monde. Dans ce sens, Atlas Electronic a mis en place une programmation qui aborde la thématique sous différents angles et à travers diverses disciplines artistiques : Musique, photographie, vidéo, ateliers et débats. Du 29 août au 1er septembre, le festival accueillera autour de ses trois scènes plus de 125 artistes aux multiples univers.
Musique et réflexion
La légende new yorkaise, Joaquin «Joe» Claussell vient tout juste de confirmer sa participation. Il sera en résidence artistique la semaine précédent le festival et présentera le vendredi 30 août un set hybride unique : «Sacred Rythmes and Cosmic Art», résultant de son immersion culturelle. Le set de clôture, le dimanche 1er septembre, sera réservé à un spécialiste : Rui Vargas, ami de longue date du festival, DJ résident et directeur musical du réputé club Lux Fragil à Lisbonne. Le festival comptera aussi la présence du duo marocain de DJS Kalboca, ainsi que de la productrice et djette parisienne Crystallmess, résidente chez NTS et gagnante du NTS WIP 2019 aux sons entre dancehall, ambient et afro-trance. Le «gnaoui blanc» Jauk Armal sera également de la partie ainsi que le groupe marocain de musique expérimentale Raskas et la chanteuse sud-africaine Ntombi Ndaba. Cette dernière participe à un projet de l’artiste résident Esa Williams ayant pour but de mettre en lumière différents types de sons africains et explorer ainsi la culture et le background historique dont ils ont été inspirés. Le showcase organisé par Esa Williams sera une occasion de découvrir la diversité de la musique sud-africaine grâce à des artistes comme Ntombi Ndaba ou encore Nonku Phiri. «Ces trois dernières années, j’ai pu présenter à Atlas Electronic des performances d’artistes amis (comme Mim Suleiman ou Ata Kak). Pour cette édition, je voulais continuer sur la même lancée en allant un peu plus loin qu’une simple présentation des morceaux…», explique Esa Williams. La scène de l’amphithéâtre sera quant à elle occupée par le producteur du label de future-jazz Kamal Williams. Il y invitera Kieron Ifill alias K15 ainsi que Louis Chen, Mr Wynters et l’artiste de grime Mez. Le soir même, rendez-vous avec le MC marocain Yazid Bezaz. «Ça fait plaisir d’être de retour à Atlas Electronic en tant que curateur et partenaire. C’est mon festival préféré. J’ai invité plusieurs amis à venir profiter de cet évènement tout à fait inspirant pour la communauté nord-africaine et européenne», s’est réjoui Kamal Williams. Au programme est également prévu un back to back entre Mad Miran et Kreggo. Une scène sera également dédiée à l’organisation londonienne Boiler Room qui accueillera à son tour plusieurs artistes : Houariyat, Dollypran, Polyswitch…Comme à son accoutumée, elle diffusera les sets en direct. En plus du line up musical, Atlas Electronic offre une belle plateforme aux autres formes d’art tel que le projet «Afrorack» de l’Ougandais Bamanyan Brian ou encore «Guedra», projet féminin de dance traditionnelle. Du vendredi au samedi, les festivaliers pourront également profiter de talks et de débats autour de sujets différents, dont «les droits d’auteurs» ou encore «l’émancipation des artistes».