Arts plastiques : Le boomerang pictural de Ali Sahtoute

La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger organise l’exposition «Le Boomerang» de l’artiste maroco-belge Ali Sahtoute, du 5 au 31 janvier à l’Espace Rivages de Rabat. Un travail sur le corps, entre chorégraphie maîtrisée et abandon de soi.
Boomerang ou l’expression de la colère, de la complicité, de la séparation, de l’obsession ou du paradoxe qui revient à la figure lorsque l’on s’attarde sur l’œuvre de Ali Sahtoute. Son œuvre s’attarde sur des corps, des postures, des expressions et traduit son ressenti profond, ses émanations spirituelles ou encore son humanité. «Les émotions perçues à travers mes peintures sont dues à une vibration ou à un ressenti profond. Moi-même, je ne trouve pas de mots pour les expliquer. Ce sont des émotions très intimes. Ce type d’expression ne peut être défini, mais chacun peut l’interpréter comme il le sent. Un peu comme un chanteur, lorsque ce dernier interprète une chanson avec émotion», confie le Marocain résidant en Belgique qui a poursuivi des études à l’École nationale des Beaux-arts à Tétouan, à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles puis à l’École supérieure des arts graphiques à Mons, en Belgique. «La représentation du corps dans mes créations n’est pas pratiquée avec retenue. Je dirais plutôt que les éléments du corps ne sont pas ma priorité. Je m’intéresse plus à sa posture, à ses expressions qui nous incitent à le décoder. À travers le corps, je mets en avant l’émotion qu’il porte et qu’il transmet». Les murs de l’Espace Rivages, destiné aux artistes marocains résidant à l’étranger, accueillent l’exposition «Le Boomerang» à partir du 5 janvier, une exposition qui «marque un retour au Maroc. Ce titre est le symbole d’un processus, d’un parcours qui a pour objectif ou mission de revenir à son point de départ», conclut Ali Sahtoute.