Art contemporain : Quand l’âge d’or du cinéma égyptien s’expose

Du 15 février au 22 avril, le musée de la Fondation Abderrahmane Slaoui accueille l’exposition «Nilwood Melody – Qu’avons-nous fait de nos rêves ?» dans laquelle 6 artistes contemporains revisitent l’âge d’or du cinéma égyptien. Coulisses.
Six artistes contemporains du monde arabe revisitent l’âge d’or du cinéma égyptien du 15 février au 22 avril au musée de la Fondation Abderrahmane Slaoui. Mariam Abouzid Souali, Zoulikha Bouabdellah, Nabil Boutros, Mouna Jemal Siala, Khalil Nemmaoui, Ghita Skali apportent leur vision et unissent leur talent pour donner naissance à une exposition qui souhaite questionner la mémoire de cette période particulière du cinéma égyptien, qui va de 1940 à 1960 et que l’on a qualifiée «d’âge d’or» ou «d’Hollywood sur le Nil» («Nilwood»).
Ses vedettes ont fait rêver plusieurs générations d’hommes et de femmes du Maroc au Liban. Leur aura perdure jusqu’à aujourd’hui mais qu’avons-nous fait de nos rêves ? «Les salles de cinéma disparaissent de notre paysage urbain tout comme la mémoire de ce patrimoine cinématographique témoin d’une créativité et d’une renommée unique dans le monde et dont l’imaginaire collectif se nourrit encore aujourd’hui». Six artistes contemporains, – jeunes diplômés comme Mariam Abouzid ou Ghita Skali, déjà reconnus pour leur talent confirmé, comme les photographes Khalil Nemmaoui et Nabil Boutros ou l’artiste Mouna Jemal Siala, ou de notoriété internationale, comme la plasticienne et vidéaste Zoulikha Bouabdellah, – nourrissent leurs créations de références directes ou indirectes au cinéma égyptien, ses personnages, son esthétique et nous plongent au cœur d’une machine à remonter le temps…Leurs regards emprunts de souvenirs intimes et de questionnements face au présent réactivent la mémoire de ce passé tout en prenant la mesure du chemin parcouru. Le comissaire d’exposition n’est autre que Yasmina Bouzid, spécialiste de droit des médias et politiques culturelles, qui dispose d’une expérience de plusieurs années dans l’industrie culturelle (entertainment et cinéma) et le management de projets culturels. Yasmina Bouzid s’engage pour la création artistique depuis plusieurs années et intervient en tant que conseil indépendant.
La scénographie est signée : Zineb Andress Arraki, architecte, diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris la Villette et enseignante (ENSAPLV) à l’École d’architecture de Casablanca (EAC). Figure emblématique de la scène artistique casablancaise avec ses photographies et installations, Zineb Andress Arraki se consacre également à la scénographie d’exposition d’art depuis plusieurs années. En marge de cette exposition qui nous plonge dans un rêve éveillé, des conférences et rencontres avec les artistes, des cinéastes, philosophes, écrivains et des projections de documentaires, de films d’époque et contemporains ponctueront l’évènement.