Art contemporain. L’Afrique à Londres !

La Loft Art Gallery vient d’annoncer sa participation à l’édition 2018 de la foire d’art contemporain africain 1-54, du 4 au 7 octobre dans l’espace prestigieux de la Somerset House à Londres. Une aubaine pour la galerie en vogue et ses artistes.
C’est à Londres que la Loft Art Gallery se propose de faire la promotion de deux artistes marocains, Mohamed Lekleti et Hicham Benohoud, ainsi que de l’artiste sud-africain Siwa Mgoboza lors de la foire d’art contemporain africain 1-54 à Londres du 4 au 7 octobre. C’est à la Somerset House, le temps d’un long weekend, que la galerie casablancaise continuera son travail de promotion de l’art, tant sur la scène nationale qu’internationale. Hicham Benohoud, qui n’est plus à présenter, profitera de cette visibilité internationale. Né et vivant au Maroc, il sait actionner les leviers de l’humour et de l’autodérision dans son travail photographique. Pour lui, la photographie est une réflexion menée depuis plus de 20 ans sur les questions de l’identité, de la culture marocaine. Ses recherches l’ont conduit à concevoir une nouvelle série inédite, Landscaping, qui sera révélée à Londres pour la première fois. Réalisée dans le Sahara marocain, au carrefour de l’Afrique et de l’Atlantique, aux confins de la péninsule arabique et de l’Afrique subsaharienne, ce nouveau travail résume l’africanité marocaine et la richesse de chacune des régions du royaume, de ses savoirs ancestraux comme témoignage indélébile de la pluralité de la civilisation. Quand à Mohamed Lekleti, natif de Taza, il vit et travaille aujourd’hui à Montpellier (France). Marquées par sa culture marocaine, les œuvres de Lekleti présentent des codes, des symboles liés à son histoire, mais plonge le spectateur dans un monde qui dépasse toute définition pour «raconter des trajectoires de vies humaines, évoquer la précarité de l’existence, rendre compte de notre perception du monde» (Catherine Rigollet). «Et personne ne peut prétendre avoir une perception juste. Elle est déformée par notre vécu, notre culture, nos croyances», ajoute-t-il.
La présentation des œuvres de Lekleti au Maroc sonne comme un retour aux sources et à ses origines, tout en s’adressant à l’inconscient collectif des différentes composantes du Maroc et du continent africain dans son ensemble. Dans un autre registre, Siwa Mbogoza explore les notions de différence et d’appartenance en fonction de son expérience personnelle. Ayant grandi à l’étranger et retourné ensuite en Afrique du Sud en tant que jeune homme, Mgoboza a été profondément frappé par la différence entre son attente d’une Afrique du Sud égalitaire et le contraste frappant de sa réalité.
En réponse à cela, Mgoboza a créé Africadia, un moyen de transcender -ne serait-ce que momentanément- des préjugés fondés sur des notions préconçues de race, de religion, de classe et de nationalité. Mgoboza imagine un monde où les absolus deviennent fluides et ouverts au débat. Un mélange utopique de notions d’Afrique et d’Arcadie préservées, comme que mentionnée par la mythologie grecque. Africadia représente une alternative; un espace où, selon Mgoboza, nous arrêtons de parler de l’autre et commençons à discuter les uns avec les autres. Trois artistes qui seront sous les feux des projecteurs dès ce 4 octobre à Londres…