Télécoms : le secteur paré contre la crise (E-commerce 11/11)
Ayant lancé leurs process de digitalisation depuis plusieurs années, les opérateurs télécoms ont pu apporter des réponses concrètes à la crise sanitaire. L’objectif était de fournir le meilleur service et un réseau. Reste la réduction de la fracture numérique.
Le secteur des télécoms s’est mobilisé pour une meilleure gestion de la crise sanitaire. Gérer le réseau Internet pendant le confinement n’est pas chose facile, puisque la majorité des Marocains ont été sur le net pendant cette période. Justement pour ce qui est du domaine des télécommunications, les opérateurs publics et privés, notamment l’Agence de développement du digital (ADD), l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) et les industriels et opérateurs télécoms, se sont attelés à gérer au mieux le trafic des différents usagers et concilier entre les activités de télétravail et de télé-enseignement, d’une part, avec celles de communication et de divertissements, d’autre part. En effet, les habitudes de la clientèle ont changé par rapport à ce secteur. «Depuis la déclaration de la crise sanitaire, les Marocains ont nécessairement dû adapter leurs habitudes à ce nouveau contexte, que ce soit pour le travail avec l’accroissement de l’activité en télétravail ou pour les divertissements avec l’augmentation du visionnage en ligne (streaming), les volumes de data que supportent les réseaux ont atteint des records. Au même moment, cette période a aussi vu l’utilisation de la voix IP croître de manière significative au détriment de la voix», nous explique le management d’Orange Maroc.
Adaptation au besoin
Les Marocains sont donc plus demandeurs de débit Internet, leurs besoins en connectivité sont de plus en plus apparents. «Bien conscients de ces besoins, nous sommes convaincus chez Orange que la fibre optique est plus que jamais la solution idoine pour sa vitesse plus élevée qui permet un confort de navigation et de téléchargement inégalé». L’opérateur propose ainsi un accès au meilleur de la technologie Internet en leur proposant de nouvelles offres fibre optique à la fois généreuses et accessibles. Par ailleurs, tout au long de cette période, et afin d’éviter à sa clientèle de se déplacer, Orange a vivement recommandé l’utilisation de l’application Orange et Moi pour effectuer les opérations courantes telles qu’acheter des Pass ou encore pour payer la facture d’un proche. Les habitudes des entreprises ont également changé, dès le début de la crise, ces dernières ont eu un recours massif au télétravail de la part de certains segments d’entreprises qui ont équipé leurs collaborateurs de solutions de connectivité personnelle et qui ont profité de solutions de visioconférences pour continuer de travailler à distance comme ils le faisaient au bureau. Cet afflux soudain de télétravailleurs, ayant besoin de se connecter aux applications centrales des entreprises, a créé un besoin urgent d’augmenter la bande passante des liens data souscrits par ces entreprises, auquel il fallait répondre très rapidement, car sinon, c’est toute l’activité de ces entreprises qui s’en trouvait menacée. «Bien que paraissant comme des phénomènes conjoncturels, nous pensons que ces besoins de flexibilité dans la consommation des services vont perdurer dans le temps. Le modèle de l’abonnement à un service avec des caractéristiques figées (débit…), sur une durée d’engagement dépassant souvent les douze mois, doit évoluer vers un modèle plus flexible de consommation à la carte», détaille le management d’Orange Maroc dans ce sens. En même temps, l’opérateur télécoms a observé un recours beaucoup plus important aux outils digitaux à la disposition des clients. Que ce soit pour consulter leur solde, consulter et payer des factures, ou même commander des nouveaux services, les clients ont eu le réflexe grandissant d’avoir recours à l’Espace Client Entreprise, au site web Entreprise ou à l’application mobile pour exécuter ces actions à distance, au lieu de se déplacer en agence ou de solliciter un rendez-vous physique avec un commercial. «Ces usages nous inscrivent définitivement dans une démarche omnicanale avec le canal digital qui prend une place de plus en plus importante», explique-t-on auprès d’Orange Maroc.
Digitalisation en force
Dans son rapport «Crise sanitaire Covid-19: Des lueurs d’espoir au bout du tunnel», Attijari Global Research a traité du secteur des télécoms, qui, selon ses analystes, a su tirer son épingle du jeu pendant la crise sanitaire. Ledit rapport explique que la consommation de data mobile a progressé de 50%, l’activité fixe-internet a, elle aussi, enregistré une progression. Pour les analystes d’Attijari Global Research, la crise sanitaire a démontré qu’une digitalisation s’impose dans les secteur public et privé comme dans les entreprises. «La consommation moyenne par utilisateur devrait franchir un nouveau palier et le taux de pénétration de la data devrait accélérer sa progression», explique-t-on au niveau du rapport. Il est important de noter dans ce sens, que notre pays est bien positionné dans le continent, en termes de connectivité et d’implémentation du service universel télécoms. Ces performances doivent être confortées par la réduction de la fracture numérique. Car justement la pandémie ne risque pas d’être éradiquée de sitôt, autant anticiper et se préparer à mieux la gérer. Ceci dans l’objectif que tous les citoyens marocains, y compris ceux des régions moins rentables, aient également accès au télétravail, au télé-enseignement, à la télémédecine. Favoriser le développement du très haut débit serait une des solutions à préconiser dans ce sens.
Sanae Raqui / Les Inspirations éco Docs