Éco-Business

Recettes fiscales : dopé par l’IS et l’IR, le Trésor engrange 224,3 MMDH à fin août

À fin août 2025, les recettes fiscales ont bondi de 15%, atteignant 224,3 milliards de dirhams, soit d’ores et déjà 70% des prévisions de la Loi de finances. Une dynamique portée par l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu, mais aussi par la hausse des taxes à la consommation. Par contre, les droits de douane sont en recul.

Les caisses de l’État se portent bien. À fin août 2025, les recettes fiscales ont dépassé 224 milliards de dirhams (MMDH), en progression de 15% par rapport à l’an dernier. Ce montant représente d’ores et déjà 70% de l’objectif fixé par la Loi de finances, selon le rapport mensuel du ministère de l’Économie et des Finances. Derrière cette bonne santé apparente, deux moteurs se distinguent.

Du côté des entreprises, l’impôt sur les sociétés (IS) a rapporté 13,7 MMDH de plus, soit une hausse spectaculaire de 31%. Cette performance s’explique par un complément de régularisation record (près de 20 MMDH) et par la progression des acomptes. Mais cette manne s’accompagne aussi d’une augmentation des restitutions, qui ont presque doublé pour atteindre 3,1 MMDH, signe que le système reste complexe et contraignant pour une partie des contribuables. Les ménages, eux, ont également contribué à cette embellie.

L’impôt sur le revenu (IR) a progressé de 18%, porté par l’opération de régularisation fiscale volontaire (3,8 MMDH encaissés dès janvier) et par l’IR sur les salaires (+445 MDH). La consommation a aussi été mise à contribution à travers les taxes intérieures de consommation (TIC), en hausse de 14,6%. Les produits énergétiques, lubrifiants et bitumes rapportent à eux seuls 2,2 MMDH supplémentaires, après la suppression d’exonérations et l’augmentation des quotités décidées dans la Loi de finances. Une mesure efficace pour le budget, mais qui alourdit la facture énergétique des ménages et des entreprises. La TVA a suivi la même tendance haussière (+8,3%), stimulée par la consommation intérieure et les importations.

Dans le même temps, l’État a poursuivi son effort d’apurement du crédit de TVA avec 8,4 MMDH de remboursements, un signal positif pour les trésoreries des entreprises. À l’inverse, les droits de douane ont reculé de près de 10%, conséquence directe de la suppression des taxes sur certains bovins et ovins importés. Enfin, les recettes non fiscales ont atteint 30,2 MMDH, en légère progression (+2,2%). Elles reposent en grande partie sur la contribution des établissements publics : près de 4,4 MMDH versés par OCP, 4 MMDH par Bank Al-Maghrib et 2,5 MMDH par l’ANCFCC.

Avec plus des deux tiers de ses objectifs déjà réalisés, le gouvernement bénéficie d’un confort budgétaire appréciable. Reste à savoir si cette dynamique se maintiendra jusqu’à la fin de l’année. Il faut dire qu’une partie de cette progression repose sur des facteurs exceptionnels — régularisation fiscale, fin d’exonérations, ajustements sur les TIC — qui n’ont pas vocation à se répéter.

S.N. / Les Inspirations ÉCO



CAN 2025 : ça réserve déjà dans les hôtels !


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page