Éco-Business

Plasturgie : L’écosystème «recyclage» attend l’accord sur l’écotaxe

Deux écosystèmes sont en cours d’adoption par les plasturgistes. Très attendu, celui sur le recyclage semble buter sur l’épineuse question de l’écotaxe. Les discussions sont toujours en cours entre les opérateurs et l’Exécutif.

Le secteur de la plasturgie s’apprête à accueillir deux nouveaux écosystèmes. Deux projets intégrés au Plan d’accélération industrielle qui ambitionnent notamment d’accompagner les opérateurs du secteur dans leur reconversion. En effet, depuis l’entrée en vigueur de la loi 77-15 sur l’interdiction des sacs en plastique, c’est tout un pan de la filière qui doit chercher de nouvelles activités de substitution.

En réponse, le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique a préparé, en concertation avec les industriels, un écosystème plasturgie visant les filières du BTP, de l’agriculture et de l’emballage. «Cet écosystème est prêt depuis déjà un an et attend seulement sa signature», affirme Abdelaziz Lazrak, secrétaire général de l’Association des producteurs de sacs, sachets et films en plastique. «Pour l’instant, nous n’avons pas encore touché à l’automobile qui est un secteur extraordinaire en termes de potentiel», précise le ministre de l’Industrie, du commerce de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Un deuxième écosystème est en cours de préparation avec les professionnels, et concerne le recyclage plastique. Un secteur essentiellement informel avec un chiffre d’affaires estimé à environ 168 MDH par an pour les récupérateurs et environ 363 MDH pour les grossistes.

«Cet écosystème recyclage bute toujours pour sa part sur la question de l’écotaxe», affirme Lazrak. Il s’agit d’une taxe imposée aux industriels sur la vente, la sortie d’usine et à l’importation des matières plastiques et les ouvrages en ces matières. Son taux, fixé à 1,5% ad valorem, vise à financer l’émergence et le développement de la filière de recyclage du plastique et l’intégration du secteur informel existant. «Cette question est aujourd’hui toujours en cours de discussion avec le ministère, c’est pourquoi nous avons décidé de traiter cet écosystème à part», souligne Lazrak.

Le programme gouvernemental dans ce sens ambitionne d’améliorer la gestion des déchets et vise, entre autres, à atteindre un taux de recyclage des déchets de 20% à l’horizon 2020. À travers ces deux écosystèmes, le département de l’Industrie entend créer 38.100 emplois et 9,8 MMDH de chiffre d’affaires additionnels à l’horizon 2020.


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