Éco-Business

Négociations prévues dès le 16 avril

Les ministres européens de la Pêche et de l’agriculture devront se prononcer sur l’accord agricole à partir du 16 avril prochain.

Les chargés du portefeuille de la pêche devraient, durant la réunion du Conseil européen, donner leur feu vert, via un vote, à l’entame des négociations. C’est ce qu’a annoncé aux professionnels espagnols le directeur général des affaires maritimes à la Commission européenne, le Portugais Joao Aguilar. Réuni avec les membres de la filière espagnole à Cadix (sud de l’Espagne), le responsable européen a souligné que le Maroc a accepté le lancement des rounds de négociations sur la base de l’offre présentée par les autorités européennes. Selon le responsable, la Commission européenne a posé une condition aux autorités marocaines: «l’accord sera conforme à la position adoptée par les Nations Unies au sujet du conflit au Sahara», a indiqué Joao Aguilar.

Sans donner davantage de détails sur cette nouvelle donne, il a toutefois rassuré la filière espagnole. Le processus d’adoption sera rapide et commencera une fois que les ministres européens procéderont au vote, a déclaré le directeur européen en charge du dossier de la pêche. Cependant, Aguilar avait insisté à maintes reprises sur le fait que le nouveau protocole devra être révisé pour respecter l’arrêt du Tribunal du Luxembourg, lequel a exclu le Sahara des accords signés entre le Maroc et l’UE. Confiant, le responsable a estimé que le protocole pourrait entrer en vigueur avant le 14 juillet, date à laquelle l’actuel protocole arrivera à terme. De leur côté, les professionnels espagnols de la pêche ont profité de la présence du responsable européen pour réitérer leur souhait de revenir dans les pêcheries marocaines.

À cet effet, les armateurs ibériques ont vigoureusement défendu ce protocole et rappelé ses retombées bénéfiques sur la croissance économique dans la région. Ce n’est pas la première fois que les pêcheurs espagnols se prononcent en faveur du protocole. Les professionnels européens, et surtout espagnols, avaient appelé la CE à «prendre en compte les avantages de ce pacte», au-delà de ses retombées sur la filière de la pêche européenne. Selon des sources du secteur, l’Espagne pourrait enregistrer des pertes allant jusqu’à 58 millions d’euros en cas de suspension de l’accord dans le Sahara et la perte de 1.500 postes de travail. De plus, entre 2014 et 2018, 30.000 tonnes de captures ont été réalisées par la filière espagnole dans cette région. À ce chiffre, s’ajoutent les recettes obtenues grâce au débarquement des captures dans les ports canariens par les navires européens. Une activité dont la valeur est estimée à 3,5 millions d’euros et qui contribue à créer 350 emplois directs. 


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