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Modèle de développement : L’AIEM participe à la réflexion nationale

Le think tank de l’Association des ingénieurs de l’École mohammadia (AIEM) a élaboré un rapport détaillant ses propositions à la Commission spéciale du modèle de développement (CSMD), ayant fait l’objet d’une vidéoconférence tenue récemment, avec la participation du président de la commission, Chakib Benmoussa.

Le président de l’AIEM, Abed Chagar a souligné, au cours de cet échange, que le contexte actuel de la crise engendrée par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) a confirmé la pertinence et la nécessité de mener cette réflexion profonde et élargie sur le modèle national de développement.

L’engagement fort du Maroc dans ce chantier, avant même le déclenchement de cette crise multidimensionnelle, est de nature à permettre d’en tirer les meilleurs enseignements et de les intégrer dans une réflexion encore plus globale et plus structurante, a-t-il renchéri, saluant la démarche d’écoute et d’ouverture adoptée par la CSMD dès le démarrage de ses travaux.

L’action menée par l’AIEM a permis de donner lieu à des propositions centrées autour de deux projets structurants, à savoir la mise à niveau du système national de la formation des ingénieurs par la mise en place de Pôles technologiques régionaux (PTR) et la mise en place d’une nouvelle gouvernance des grands projets publics.

“Les PTR ont été pensés comme une solution intégrée visant à faire de l’ingénierie marocaine un levier de compétitivité de l’économie nationale, constituer une pépinière de l’innovation technologique et de l’entrepreneuriat, accompagner l’émergence d’acteurs économiques nationaux, assurer l’accompagnement technologique de la régionalisation et contribuer au rayonnement africain du Royaume”, lit-on dans un document de l’association.

Aux yeux de l’AIEM, lesdits pôles sont proposés comme un système intégré, inscrit en complément des Cités des métiers et des compétences, lancées par le roi Mohammed VI.

Ils seront bâtis autour d’institutions de formation d’ingénieurs, en vue de s’ouvrir sur tous les acteurs (opérateurs économiques, organes publics et porteurs de projets), à travers des infrastructures de recherche et d’accompagnement ayant la taille critique nécessaire et des règles de fonctionnement favorables.

La mise en place des PTR se voudrait progressive et devra capitaliser sur les acquis actuels, mais elle s’appuie sur un système de gouvernance libérateur des énergies et un statut des professeurs/chercheurs adaptés aux besoins de la formation d’ingénieurs et de la recherche appliquée.

S’agissant de la proposition relative à un nouveau système de gouvernance des projets et programmes publics, celle-ci s’inspire d’expériences réussies de plusieurs pays dans le monde et repose sur quatre axes : un suivi stratégique des grands chantiers et stratégies publics dans une logique de pilotage, de coordination et d’arbitrage, la mise en place d’un d’un Project Management Office (PMO), ayant pour vocation d’accompagner les responsables des projets publics avec un rôle de conseiller et de diffuseur de bonnes pratiques, l’adoption d’un standard national de gestion des projets et, enfin, l’alignement des systèmes et réglementations régissant la gestion des investissements et stratégiques publics sur un système de valeurs basé sur l’équité, la transparence et l’agilité.

Fondée en 1964, par les ingénieurs de la première promotion de la prestigieuse école d’ingénierie, l’AIEM constitue, aujourd’hui, le plus grand groupement d’ingénieurs au Maroc avec plus de 10.500 membres.


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