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Métrologie : Le Laboratoire national attend son sésame pour le BIPM

Le Laboratoire national de métrologie (LNM) sera le représentant officiel du Maroc au Bureau international des poids et mesures (BIPM). Cependant, l’acte d’adhésion connaît un certain retard. La phase de ratification est actuellement bloquée au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Malgré tout, le directeur du LNM nourrit l’espoir de voir le dossier bouclé avant la fin de l’année, et le Maroc intégrer la cour des grands en 2017.

C’est décidé! C’est le Laboratoire national de métrologie (LNM), filiale du LPEE (Laboratoire public d’essais et d’études), qui sera le représentant officiel du Maroc au Bureau international des poids et mesures (BIPM). L’acte d’adhésion connaît cependant un grand retard. Depuis le début de l’année, la phase de ratification est bloquée au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Pourtant, la décision a été tour à tour confirmée par la loi n°49.13 publiée au B.O n°6240 du 20 mars 2014 puis dans le programme Réussir le statut avancé (RSA), notamment dans l’axe 2 de sa partie Convergence réglementaire pour l’harmonisation des normes industrielles. Malgré tout, le staff dirigeant du LNM nourrit l’espoir de voir le dossier bouclé avant la fin de l’année. «Techniquement, nous nous sommes déjà préparés pour nous inscrire dans la base de données CMC (Calibration and Measurement Capabilities) du BIPM.

En effet, avec l’aide du PTB, le laboratoire national de métrologie allemand, nous avons favorablement répondu à toutes les exigences du CIPM (Comité international des poids et mesures)», explique Mohamed Berrada, directeur du LNM, qui est une filiale du Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE). Et Berrada d’expliquer que «le LNM a également profité de ses participations aux réunions des comités techniques et des Assemblées générales d’Afrimets pour s’inscrire dans les différentes comparaisons inter-laboratoires entrant dans ses compétences et elles se sont toutes très bien déroulées».  Autrement dit, le LNM a satisfait à toutes les étapes techniques qu’il faut franchir pour être membre du BIPM. Au niveau sous-régional, ses travaux d’étalonnage et de métrologie ont été validés par le Magmet (organisation maghrébine qui regroupe les laboratoires nationaux de métrologie des pays du Maghreb et les organismes des pays maghrébins en charge de la métrologie légale – Maroc, Tunisie, Algérie et Mauritanie) et au niveau régional par Afrimets (système intra-africain de métrologie) à travers des comparaisons inter-laboratoires. Avec la concrétisation de l’adhésion du LNM au BIPM, le Maroc sera gagnant sur plusieurs plans.

Le Maroc aura des étalons qui respecteront l’uniformité mondiale des mesures, conformément à la traçabilité du système international d’unités (SI) du BIPM. Nos échanges avec les autres pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) seront grandement facilités. Il n’y aura plus qu’un seul contrôle, au lieu de ce qui ce fait actuellement, c’est-à-dire un double contrôle systématique à l’entrée et à la sortie des technologies importées des pays membres du BIPM et celles exportées vers ces destinations. Seul le contrôle du laboratoire du pays émetteur sera pris en compte, ce qui permettra de gagner du temps et de fluidifier davantage les échanges.

Le royaume pourra également suivre plus facilement la pression des normes et des directives internationales, grâce aux comparaisons inter-laboratoires systématiques entre les laboratoires nationaux du BIPM. Cela induira d’énormes bénéfices pour notre industrie en général et nos activités liées à l’environnement, la sécurité et la santé, où les besoins d’une métrologie plus précise et plus diversifiée se feront bientôt jour. ­­­Enfin, il faut savoir qu’au cours des années à venir, on assistera à une poursuite voire à une accélération des mutations technologiques dans les biotechnologies, les nanotechnologies ou encore l’électricité quantique. L’adhésion du LNM au BIPM devrait permettre au Maroc de se doter des outils de prospective requis et de s’entourer des meilleures compétences dans ces domaines pour relever les défis.


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