Éco-Business

Mélilia veut attirer les Marocains

Le gouvernement local de l’enclave a exhorté le gouvernement central à mener des discussions avec le Maroc pour l’ouverture d’un 5e point de passage entre l’enclave et le royaume. La prochaine ouverture d’un centre commercial à Mélilia  motive de cet appel.

Le préside de Mélilia se prépare pour recevoir des cohortes de visiteurs marocains. Les autorités compétentes ont donné leur feu vert pour le lancement des travaux d’un grand centre commercial qui devrait abriter plusieurs enseignes. Le président du gouvernement local, Juan José Imbroda, a donc lancé un appel à l’administration centrale pour l’ouverture d’un nouveau passage frontalier afin de décongestionner le trafic et encourager les touristes marocains à venir visiter le préside et y faire des emplettes. Le haut responsable a exhorté le ministère de l’Intérieur espagnol à planifier la mise en place d’un nouveau poste-frontière avec le Maroc et ce, avant la fin de l’année 2017. La ville place d’énormes espoirs sur ce nouvel établissement commercial pour dynamiser son économie et séduire les potentiels touristes nationaux de la région. Les autorités de la ville viennent de valider le plan de construction du centre. Celui-ci sera érigé à proximité du principal poste-frontière Beni Ansar, afin de faciliter l’accès aux touristes marocains désirant s’y rendre.

Cette proposition de créer un nouveau passage entre les deux frontières est soutenue par les différentes formations du préside. Un fait rare vu que les décisions du parti aux commandes de la ville, le PP, sont farouchement critiquées par le reste des formations politiques. De fait, le gouvernement d’Imbroda n’a fait que reprendre une proposition formulée par le parti local Coalition pour Mélilia (CpM). La formation, qui se veut la voix de la communauté musulmane, avait formulé en 2010, la demande d’ouvrir un nouveau point de communication entre les deux frontières aux véhicules et aux passants. En cas de sa mise en place, il sera le troisième du genre à permettre l’accès des voitures et des passants. De plus, la formation appartenant à l’opposition a sollicité d’élargir les horaires d’ouverture des postes déjà opérationnels et ce pour une meilleure fluidité du trafic, et surtout pour encourager les riverains marocains à traverser la frontière.

Toutefois, ces projets restent des vœux pieux sans l’implication des autorités marocaines. Or, au vu des menaces terroristes et les risques que présentent les deux villes pour la sécurité du royaume, la prudence du gouvernement quant à mettre en place un nouvel accès serait compréhensible. Quatre postes-frontières sont actuellement opérationnels entre l’enclave et le Maroc. Les deux importants sont ceux de Beni Ansar et Farhana, qui permettent le passage des véhicules et des personnes. À souligner que l’enclave ne lésine pas sur les moyens pour améliorer la fluidité du trafic. En juillet dernier, la délégation du gouvernement de Mélilia avait destiné une enveloppe budgétaire de plus de 560.000 euros pour mener des travaux au niveau du poste-frontière Farhana. Le but était de faciliter l’accès aux personnes désirant se rendre à l’enclave.   


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