Maroc Telecom relance son programme de rachat d’actions
L’opérateur télécoms vient d’abroger son ancien programme de rachat d’actions dont la fin est prévue en novembre 2017 pour en relancer un nouveau. Adossé à un contrat de liquidité, ce programme vise un maximum de 1,5 million d’actions soit 0,17% du capital. Cependant, Maroc Telecom ne pourra pas dépasser plus de 286,5 MDH pour financer cette opération.
Maroc Telecom renouvelle son programme de rachat d’actions à compter du 9 mai. Pourtant, le programme en cours ne prendra fin qu’en novembre prochain. L’opérateur pourrait acquérir un maximum de 1,5 million d’actions, soit 0,17% du capital. La fourchette des prix d’intervention est comprise entre un maximum d’achat de 191 DH et un minimum de vente de 92 DH. La contre-valeur en euro est aussi valable, puisque l’opérateur téléphonique est doublement coté à Casablanca et à Paris. Pour acquérir ses propres actions sur le marché central, Maroc Telecom ne devrait pas dépasser le niveau de ses réserves qui s’élève, à fin 2016, à plus de 2,9 MMDH.
La limite a été donc fixée à 286,5 MDH. De toute façon, le prestataire de service d’investissement Rothschild & Cie Banque veillera au grain. Au Maroc, c’est la société de Bourse M.S.IN qui se chargera de l’exécution des ordres d’achat et de vente relatifs au programme de rachats. L’instrument de régulation de cours sera assorti d’un contrat de liquidité qui porte sur 20% du programme de rachat, soit 300.000 actions. Le compte titres affecté à ce contrat doit, du coup, être soldé au plus tard à la fin du programme, soit avant novembre 2018.
Maroc Telecom est ainsi la seconde entreprise à lancer son programme de rachat d’actions depuis le début de cette année. L’opérateur téléphonique fait partie des quelques entreprises -avec Label’Vie et Salafin- actives sur ce créneau. Les autres sociétés sont assez peu réceptives à ce type d’opérations puisque considérées comme consommatrices de trésorerie. À fin février dernier, seuls deux émetteurs sur six ont procédé à des achats ou des ventes dans ce cadre. Addoha, Atlanta et BCP, qui ont lancé leur programme en 2016, semblent moins motivés à l’activer cette année. Pour cause, le marché ne réagit pratiquement pas lors du lancement de ces opérations. «Or, le programme de rachat d’actions peut être très bénéfique pour les actionnaires», explique un analyste du marché. En effet, outre sa capacité à réguler le cours, l’instrument peut être considéré comme un moyen de retourner une partie de la trésorerie aux actionnaires.