Éco-Business

Maroc-Arabie Saoudite : Nouveau virage pour le Conseil d’affaires

Le Conseil d’affaires marocco-saoudien, CAMS, vient de terminer une tournée à Riyad, Jeddah et La Mecque où les Chambres de commerce et d’industrie, CCI, ont décortiqué les opportunités d’investissement au Maroc. La partie marocaine a fait un réel effort de lobbying.

Une chose est sûre et Marocains comme Saoudiens en sont conscients, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est loin d’être au niveau des relations politiques exemplaires entre Rabat et Riyad.

Pourquoi un Conseil d’affaires
Ce conseil, qui a vu le jour il y a quatre ans, sert de relais économique privé entre les deux pays pour renforcer les échanges commerciaux, permettre aux exportateurs marocains de prendre pied dans un marché clé au Moyen-Orient, baliser le terrain au profit des investisseurs saoudiens qui s’intéressent de plus en plus au Maroc et explorer les possibilités d’investir conjointement en Afrique. Il s’agit là des orientations stratégiques avec des objectifs détaillés qui convergèrent dans un seul sens, rendre les relations économiques entre les deux pays exemplaires. «Car, en dépit des efforts déployés récemment, les transactions commerciales des deux bords sont largement au-dessous des possibilités qui s’offrent aux deux royaumes», déclarait Fahd Hammadi, co-président du CAMS et président de la CCI de Riyad. Ce que corrobore Abdallah Bin Marei Bin Mahfoud, président de la Chambre de commerce et d’industrie à Jeddah, qui précise que si le volume d’échange en provenance du Maroc est passé, entre 2005 et 2015, de 180 MUSD  à 800 MUSD, les exportations de l’Arabie ont chuté de 5,1 MMUSD à 3,5 MMUSD, et d’ajouter que ces dernières sont composées quasi-exclusivement d’exportations pétrolières, alors que d’autres industries n’y ont pas été impliquées pour renforcer cette dynamique.

Des opportunités à la pelle
Le Maroc se présente bien aujourd’hui au vu de la conjoncture politique au Moyen-Orient et dans le monde entier. Ce que ne rate pas Khalid Benjelloun, co-président du CAMS, en précisant que le Maroc est disposé à faciliter les formalités administratives aux investisseurs potentiels en plus des différents atouts que contient la charte d’investissement. Il a insisté, par ailleurs, à mettre en exécution les recommandations du CAMS émise dans son édition tenue en février 2017 à Casablanca en capitalisant sur les propositions formulées lors de cette édition tenue en Arabie Saoudite. «Il est temps de passer à la concrétisation en impliquant les autorités des deux pays, à commencer par le lancement de la ligne maritime, Tanger-Jeddah qui permettrait de réduire le délai d’exportation de 20 à 8 jours ce qui est décisif pour les exportateurs d’agrumes et de primeurs», ajoute-t-il.

Par ailleurs, la vision 2030 du développement, portée par SE Cheikh Mohamed Bin Selmane, prince héritier adjoint, prévoit des enveloppes d’investissement d’un volume sans précédent dont 100 MMUSD à investir à l’étranger. Le Maroc devra se positionner pour tirer le maximum, c’est pourquoi il a été proposé de saisir la fondation gérée par Son Excellence afin de l’informer du plan d’action du CAMS, à quelques mois de l’organisation du Forum des deux royaumes.


Brahim Ajouli
Consul général du Maroc, à Jeddah

Cela fait cinq années que je suis de près la possibilité de lancer une ligne maritime entre le Maroc et l’Arabie Saoudite et je pense que les choses vont dans le bon sens. C’est crucial pour les exportateurs marocains et saoudiens puisque l’on gagne 12 jours de délai.

Ziad Bessam Al-Bassam
Vice-président de la CCI, a Jeddah

La création d’un fonds d’investissement pourrait faciliter l’acte d’investir et ce fonds pourrait être porté, au départ, exclusivement par des fonds saoudis comme cela a été fait avec l’Égypte.


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