Éco-Business

Marché de l’emploi : Le taux de chômage baisse à 9,4%

Le Haut-commissariat au Plan relève une baisse du taux de chômage en 2016 à 9,4% contre les 9,6% observés en 2015. Le sous-emploi par contre augmente à 11,3%.

Bonne nouvelle pour l’emploi, mauvaise pour le sous-emploi. Le Haut-commissariat au Plan (HCP) a livré les conclusions de son étude portant sur les évolutions du marché de l’emploi en 2016. Il est ressorti une baisse du taux de chômage à 9,4% contre 9,6% en 2015 et une augmentation du sous-emploi à 11,3% contre 10,5% en 2015.

Dans le détail, la situation du marché de l’emploi a poursuivi sur sa lancée de l’année passée avec la baisse de la population active âgée de 15 ans et plus. Celle-ci compte désormais 11.747.000 personnes, en baisse de 0,7% par rapport à 2015 (-0,3% en milieu urbain et -1,1% en milieu rural). Pour sa part, la population en âge d’activité s’est accrue d’1,5% entre 2015 et 2016. Ces données ont amené le HCP à remarquer un recul du taux d’activité, passant de 47,4% à 46,4%. Le taux d’emploi, quant à lui, a baissé de 0,8 point de base au niveau national (passant de 42,8% en 2015 à 42% en 2016), dont 0,5 point de base en milieu urbain et 1 point de base en milieu rural (passant respectivement de 35,4% à 34,9% et de 54,4% à 53,4%). Ainsi, l’économie nationale a enregistré une perte nette d’emplois de 37.000, directement imputable au delta entre la création de 26.000 emplois en milieu urbain et la perte de 63.000 emplois en milieu rural. Le HCP relève également que la création annuelle moyenne de postes d’emplois a été de 27.000 entre 2014 et 2015. Cette moyenne était de 95.000 durant la période 2008-2013.

Le volume global est ainsi passé de 10.679.000 personnes en 2015 à 10.642.000 en 2016. Ventilée par types, cette perte d’emplois est le fait de la création de 126.000 postes rémunérés (dont 25.000 en milieu urbain) et de la perte de 163.000 postes non rémunérés, en totalité enregistrés en milieu rural. Par secteur, on remarque une augmentation de 0,9% du volume d’emplois créés dans les services, soit 38.000 postes au niveau national (29.000 dans la branche des services personnels et domestiques et 8.000 dans le commerce de détail hors magasin). Cette performance s’inscrit ainsi en hausse par rapport à son rendement durant la période 2014-2015 (37.000), mais pâlit toutefois devant ses niveaux des années 2011-2013 où elle était de 109.000 créations nettes en moyenne. S’agissant du secteur des BTP, ce dernier a créé 36.000 emplois (+3,6% du volume des emplois du secteur) en 2016, soit un niveau correspondant au double des créations observées en 2015.

Le secteur se relève enfin du coup dur encaissé en 2012 où 35.000 emplois avaient été perdus, suivi d’une période de stagnation entre 2013 et 2014. Pour ce qui est du secteur de l’industrie, les dandinements ne sont pas prêts d’épouser une courbe haussière stable, mais le secteur s’inscrit toutefois en résilience après s’être embourbé dans une tornade de pertes successives de 22.000 postes d’emplois en moyenne annuelle entre 2009 et 2014. 2015 avait été l’année de la reprise, avec la création nette de 15.000 postes. Ce niveau a baissé à 8.000 en 2016. Ces nouveaux postes proviennent essentiellement de la branche du travail du bois et de la fabrication d’articles en bois qui en a créés 6.000 (75%) bénéficiant de la reprise de l’activité dans les BTP. Par contre, le secteur primaire a perdu 119.000 postes d’emplois en 2016, après en avoir perdus 32.000 en 2015. Une contre-performance de -2,9% qui s’inscrit dans la logique baissière dans laquelle l’agriculture nationale, la pêche et les forêts se sont engagés. En effet, 58.000 postes d’emplois y avaient été créés en 2013 et 16.000 en 2014. Plus généralement, en milieu urbain, à l’exception du secteur primaire qui a perdu 9.000 postes d’emploi dans ce milieu de résidence, correspondant à une baisse de 3,6% du volume de l’emploi du secteur, tous les autres secteurs ont vu leur volume d’emplois augmenter : 18.000 dans le secteur des services (+0,5% du volume des emplois du secteur), 13.000 dans le secteur des BTP (+2,2%), 4.000 postes dans celui de l’industrie, y compris l’artisanat (+0,4%). En milieu rural, le secteur agricole a perdu 110.000 postes d’emploi, marquant une baisse de 3% du volume des emplois du secteur. En revanche, tous les autres secteurs ont créé des emplois : 23.000 dans les BTP (+5,5% du volume des emplois du secteur), 20.000 dans les services (+2,7%), 4.000 dans l’industrie y compris l’artisanat (+1,8%).

Le taux de chômage est ainsi passé, entre les deux périodes, de 9,7% à 9,4% au niveau national, de 14,6% à 13,9% en milieu urbain et de 4,1% à 4,2% en milieu rural. Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté, entre 2015 et 2016, de 1.154.000 à 1.202.000 personnes au niveau national, de 533.000 à 556.000 personnes dans les villes et de 621.000 à 646.000 dans la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 10,8% à 11,3% au niveau national, de 9,9% à 10,2% dans les villes et de 11,8% à 12,4% dans la campagne.   



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