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Les revendications des restaurateurs pour amortir le choc

Les premières mesures prises par l’État en cette période de crise sanitaire pour sauver l’économie nationale sont loin de satisfaire les principales fédérations qui planchent sur de nouveaux dispositifs pour survivre.

Dans une correspondance adressée au ministre du Tourisme, la Fédération nationale des restaurateurs (FNR), appuyée par l’ensemble des Associations régionales du royaume, a demandé l’adoption de mesures urgentes en soutien aux entreprises du secteur de la restauration, dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19. Les professionnels de la restauration, notamment les restaurants classés à vocation touristique, rappellent que l’activité «restauration» reste l’activité la plus impactée du tissu commercial.

Par une missive transmise au ministère de tutelle, le président de la FNR, Khalid Abbadi, a expliqué que «nos préoccupations concernent, dans un premier temps, la survie de nos entreprises et des centaines de milliers d’emplois y afférant, pendant toute la période de perte d’activité. Puis dans un second temps, l’accompagnement financier des entreprises de restauration pour la reprise de l’activité par un plan de relance de ce secteur».

En effet, en l’absence d’activité, les entreprises de restauration, TPME en grande majorité, ne peuvent consentir à s’endetter pour honorer leurs charges incompressibles. D’autant plus que les professionnels de la restauration constatent que les banques voient actuellement en ce secteur d’activité un grand risque de défaillance.

«Les solutions de report d’échéances et de charges fiscales et sociales ne suffisent malheureusement pas à sauver les emplois de notre secteur sinistré», déplorent les présidents associations régionales de restaurateurs. Dans un tableau récapitulatif, la FNR et les présidents des associations régionales énumèrent les différentes revendications ayant trait au «social et à l’emploi», aux «taxes et à la fiscalité» et aux «banques et au financement de la relance».

Concernant la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la FNR demande l’annulation des cotisations pour toute cette année, ainsi que le prolongement de l’indemnité de chômage temporaire jusqu’au 31 décembre 2020. Quant aux taxes, la Fédération propose que la taxe de licence d’alcool, la taxe professionnelle et la taxe d’occupation du domaine public soient exonérées pour 2020-2021. Pour celles concernant les services communaux, la fédération plaide leur calcul au prorata de l’activité pour l’année 2020, avec une réduction de la TVA à 5% au lieu de 10% à partir de 2021.


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