Le Maroc pense à rompre son accord de libre échange avec la Turquie
En 2018, le déficit commercial du Maroc avec la Turquie s’élevait à 16 milliards de dirhams contre 4,4 milliards de dirhams en 2006. D’après le classement par pays, la Turquie constitue le troisième déficit commercial du Maroc après la Chine (4,2 milliards d’euros) et les États-Unis (2,4 milliards d’euros).
Les Accords de libre-échange qui nuisent aux intérêts du Maroc seront supprimés.
L’annonce a été faite par le ministre de l’Industrie et du commerce, lors d’une séance de questions-réponses à la Chambre des conseillers. Le ministre Hafid Elalamy a confirmé que le gouvernement marocain était «prêt à mettre fin à certains accords» de libre-échange dans lesquels le Maroc n’avait rien à gagner.
L’une des raisons qui explique la détermination du ministère à réduire ses liens avec la Turquie est le non-respect des engagements d’Ankara envers l’Accord de libre-échange, signé entre les deux pays en 2006. La Turquie aurait montré une réticence à l’introduction de produits marocains sur son sol.
«Il faut revoir un certain nombre d’Accords de libre-échange et nous sommes prêts à mettre fin à certains accords qui nuisent à notre économie et aux intérêts du Maroc», a assuré le ministre, qui a souligné que des décisions seraient prises conformément aux recommandations qui émaneront d’études approfondies.
Hafid Elalamy a également annoncé que le ministère a élaboré une étude globale visant à déterminer les bilans des différents Accords de libre-échange ratifiés par le Maroc.