Éco-Business

Le Maroc, hub africain pour l’Inde

Télécoms, banques, BTP, engrais, industrie pharmaceutique…La présence des opérateurs marocains sur le reste du continent africain est une réalité. Et le Maroc n’a pas attendu son retour au sein de l’Union africaine, en janvier 2017 pour s’imposer comme le premier investisseur en Afrique. En réalité, le royaume n’a jamais été absent de la scène économique africaine. Au contraire, si le pays de l’Afrique du Nord a été tenu à l’écart depuis son retrait de l’Organisation de l’unité africaine (devenue aujourd’hui Union africaine), avec le recul, le Maroc a su et pu convaincre de son utilité. Les échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique ont augmenté ces dernières années de 20% et se sont récemment accélérés avec une hausse des échanges avec l’Afrique subsaharienne.

De plus, depuis l’an 2000, le Maroc a conclu, dans différents domaines de coopération près d’un millier d’accords avec les pays africains. Aujourd’hui, plus de 80% des investissements du royaume sont destinés aux pays du continent. Une sacrée offensive qui a fi ni par faire du Maroc un bon voisin pour de nombreux États africains. Et pour de nombreux diplomates marocains, en tout cas pour ceux qui sont chargés de vendre la destination Maroc, cette prouesse est un atout majeur pour tous les investisseurs qui s’intéressent au marché africain.

«L’Afrique est le premier bénéficiaire des investissements directs marocains grâce au développement des partenariats et l’implication royale en faveur du développement du continent », a souligné, lundi à New Delhi, le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.

Si l’on en croit Elalamy qui a accordé, en début semaine, un entretien à la MAP à l’occasion d’une visite en Inde, la valeur cumulée des investissements directs marocains sur le continent a atteint 37 milliards de dirhams entre 2013 et 2017 grâce à un développement remarquable des partenariats et l’organisation de l’économie nationale orientée vers la promotion de la coopération Sud-Sud conformément à la volonté de Mohammed VI. Désormais, poursuit-il, le Maroc est parmi les premiers investisseurs africains de l’Union économique des États de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et de la Communauté des États de l’Afrique centrale (CEMAC). Un argument pouvant expliquer cette «forte croissance des investissements marocains en Afrique» qui a été «observée au cours de la dernière décennie à la suite de l’engagement fort du Maroc pour le développement du continent» : depuis l’année 2000, 50 visites royales ont été effectuées dans plus de 30 pays africains, a rappelé Elalamy ajoutant que «durant chaque visite royale, il y avait des opérateurs économiques et des responsables d’établissements publics qui veillaient à donner corps à la coopération maroco-africaine».

Aujourd’hui, le retour du Maroc à l’Union africaine et la coopération grandissante du royaume avec presque tous ses voisins africains a fait que de nombreux pays, lesquels veulent désormais voir très grand sur le continent, ont choisi le Maroc comme hub continental pour se positionner sur le marché africain. On ne compte plus les investisseurs européens et américains qui ont fait du Maroc leur porte d’entrée en Afrique. Mieux encore, le royaume est devenu un réel hub africain permettant à des pays comme l’Inde de rentrer par la porte marocaine et de découvrir un continent qui est extrêmement prometteur de par son potentiel en matière de consommation, de production et d’exportation, dira-t-on. Elalamy invite d’ailleurs l’Inde à utiliser la plateforme marocaine qui existe déjà depuis plusieurs années pour promouvoir le volume de ses investissements avec l’Afrique, affirmant que le Maroc a aujourd’hui des résultats extrêmement probants qui font que les opérateurs internationaux préfèrent utiliser notre plateforme qui a prouvé ses capacités.


Moulay Hafid Elalamy
Ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique

L’Afrique est le premier bénéfi – ciaire des investissements directs marocains grâce au développement des partenariats et l’implication royale en faveur du développement du continent, a souligné, lundi à New Delhi.



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