Éco-Business

La guerre aux pièces de rechange contrefaites est déclarée

Combattre la mise en circulation des pièces de rechange automobile contrefaites, tel est le principal objectif du système de labellisation «Salamatouna». Quelque 17 entreprises viennent d’être labellisées.

Le marché des pièces de rechange automobile pesait 15 MMDH de chiffre d’affaires en 2017. Après le textile, c’est le deuxième secteur le plus touché par la contrefaçon, dont le chiffre d’affaires (dans ce domaine) est estimé à 700 MDH. «C’est suffisant pour ébranler ce secteur stratégique», a souligné le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique Moulay Hafid Elalamy, jeudi dernier, lors de la cérémonie de remise des premiers labels «Salamatouna» (notre sécurité).

Des mesures coercitives vont être appliquées à ceux qui enfreignent la loi, indique le ministre qui promet de resserrer l’étau autour de la commercialisation des produits contrefaits. Lancé en 2017, le système de labellisation «Salamatouna» vise à contrecarrer la contrefaçon en labellisant des entreprises respectant le règlement d’usage en termes de traçabilité et de conformité aux normes de pièces de rechange automobiles commercialisées. Cette démarche s’assigne pour objectifs, selon le responsable gouvernemental, de garantir la sécurité des citoyens, de protéger le consommateur et de consolider l’offre de pièces de rechange formelles et authentiques.  La contrefaçon est combattue quelle que soit la qualité des pièces mises en vente.

Le ministère entend accompagner tous les professionnels du secteur qui respectent les normes, y compris les importateurs. Bien que le taux d’intégration ait évolué au cours des dernières années, il n’en demeure pas moins que le Maroc ne fabrique pas la totalité des pièces de rechange. Le défi est d’organiser le marché intérieur et de l’accompagner pour pouvoir l’améliorer. Les premières entreprises labellisées qui ont un site de vente en ligne représentent 8% du chiffre global du secteur. Certains dossiers sont en cours d’étude. Des contrôles inopinés des entreprises labellisées sont prévus pour s’assurer du respect du règlement d’usage. Le label pourra en effet être retiré à une entreprise si les normes ne sont pas respectées. Développée et administrée par l’OMPIC, la plateforme «salamatouna.ma» permet la géolocalisation des points de vente de pièces de rechange labellisés et de gérer le processus de labellisation. Un comité présidé par le ministère de l’Industrie se charge de l’octroi des labels. 


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