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La filière espagnole prépare son cahier revendicatif

La filière espagnole de pêche exige des mesures de sécurité plus strictes au niveau des ports marocains et une infrastructure adaptée à l’accueil des captures débarquées au royaume.

La filière espagnole se prépare pour le lancement des négociations portant sur le renouvellement du protocole de pêche qui arrive à terme le 14 juillet prochain. Dans son cahier revendicatif, le secteur espagnol réclame un renforcement des mesures de sécurité au niveau des ports nationaux où les embarcations espagnoles débarquent une partie de leurs captures. C’est de la sorte que des députés socialistes, représentant la région de Huelva, Malaga et Lugo ont adressé, via le parlement, une question écrite au gouvernement, où ils exigent une intensification des mesures sécuritaires dans les établissements portuaires marocains, souligne l’agence Europa Press. Concrètement, les élus socialistes ont incité le gouvernement de Mariano Rajoy à exhorter l’Union Européenne, à mettre l’accent sur cet aspect durant les négociations. Celles-ci devraient démarrer après le 16 avril, date de la réunion du conseil européen des ministres de la Pêche, lesquels doivent ratifier le mandat de négociation. Dans ce texte, les socialistes espagnols pointent du doigt la défaillance des mesures sécuritaires dans les ports nationaux, citant celui de Larache, comme exemple. Le document adressé à l’Exécutif espagnol insiste sur le besoin de «protéger davantage la marchandise des pêcheurs espagnols». Les socialistes estiment que les pêcheurs espagnols débarquant leurs prises dans les établissements portuaires nationaux «ne se sentent pas en sécurité» et réclament une protection de leurs marchandises.

À travers cette sortie, la filière espagnole espère décrocher des avantages sur ce point durant les négociations. Comme alternative à l’embarquement obligatoire, les élus espagnols ont appelé les négociateurs à promouvoir le transit de cette marchandise du Maroc vers l’Andalousie. La question des débarquements des captures dans les ports marocains était toujours un sujet de discorde entre les négociateurs européens et marocains. Ceux-ci exigent un important débarquement des captures réalisées dans les pêcheries nationales au moment où la filière ibérique souhaiterait esquiver cette «contrainte» qui touche seulement une partie des prises. Malgré les cadeaux fiscaux miroités aux navires qui respectent cette disposition, les pêcheurs espagnols se montrent toujours réticents à l’appliquer et préfèrent être sanctionnés (une sur-taxation de 15% sur les droits de licence aux récalcitrants).  Cependant, les parlementaires espagnols ont rappelé l’importance de cet accord qui permet la réalisation d’un volume de captures de 80.000 tonnes et un chiffre d’affaires de 58 millions d’euros au profit de la flotte espagnole. Le PSOE, premier parti de l’opposition et deuxième force électorale en Espagne, apporte un soutien sans faille au pacte.

Les warnings déplacés d’un ex diplomate espagnol
L’ex ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération Jose Manuel Garcia-Margallo, vient de faire une sortie pour le moins étonnante. Selon le média canari, la Provincia, l’ex diplomate espagnol a mis en garde les opérateurs canaris contre le fait de réaliser des investissements au Sahara, une «zone de conflit», d’après lui. S’exprimant devant des entrepreneurs à Tenerife, ce baron du PP a estimé qu’il est dangereux de miser sur un territoire «en attente de décolonisation», a-t-il soutenu. Margallo a rappelé à son auditoire les arrêts européens excluant l’application de l’accord agricole et de pêche dans cette région. Il a estimé, lors de son intervention, qu’il existe un réel risque en optant pour investir dans cette région. C’est la première fois qu’un ex membre de gouvernement ibérique et du PP adopte une position contraire à celle affichée par son gouvernement. 



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