Éco-Business

L’AIVAM prépare un contrat-programme

L’association des importateurs de véhicules au Maroc vient de dévoiler sa feuille de route pour maintenir la dynamique du secteur tout en lui permettant un bon repositionnement sur l’échiquier économique national. Cette feuille de route baptisée Cap 2020 faira l’objet «d’un contrat-programme avec les parties prenantes». Elle se décline en quatre axes avec plusieurs chantiers.

C’est un nouveau virage que négocie actuellement L’AIVAM (Association des importateurs de véhicules au Maroc). Cette dernière qui a tenu son assemblée générale le 21 juin a décidé de faire face aux multiples challenges du secteur en optant pour une nouvelle feuille de route lui permettant un bon repositionnement sur l’échiquier économique national. Ce repositionnement passera entre autres par le maintien de la dynamique du secteur et l’amélioration de sa valeur ajoutée. Cette feuille de route baptisée Cap 2020 fera, ensuite,  l’objet «d’un contrat-programme avec les parties prenantes». Elle se décline en quatre axes avec plusieurs chantiers. Le premier axe, relatif à la réglementation, comprend plusieurs actions que les professionnels devraient accomplir. Il s’agit du chantier relatif à la prime à la casse qui représente un important gisement estimé par les professionnels à plus d’1,5 million de véhicules. Le volet réglementation porte également sur la dématérialisation des services (immatriculation et homologation), sur le segment très prometteur des véhicules d’occasion. À cela s’ajoutent la refonte du processus, les instances d’homologation, la régulation de la relation entre les vendeurs et les organismes de financement. Enfin, il s’agit d’œuvrer pour «freiner la contrefaçon et l’adaptable de piètre qualité».

À ce sujet, l’association a un travail colossal à faire au regard de la submersion du marché par les pièces contrefaites entrées illégalement au Maroc via des réseaux bien établis et puis il y a le volet fiscal ( TVA , vignette, TIC, CV fiscaux…) au sujet duquel l’association souhaite qu’une révision lui soit apportée. Le deuxième axe est celui des produits et services et concerne les statistiques de l’association qui constituent son tableau de bord. Il porte aussi sur l’organisation et la participation aux salons. Cet axe a également prévu un chantier pour le moins très important qui est celui de la formation des ressources humaines. Il s’agit de «générer un vivier de compétences à travers les formations diplômantes, les formations continues…». Le troisième axe (RSE) qui est aussi important par rapport aux engagements du pays, notamment en matière de protection de l’environnement porte sur la mise en place d’un dispositif incitatif pour les véhicules propres» et d’un plan de sécurité routière. Bien entendu, cette feuille de route a besoin d’un programme de communication. C’est le quatrième axe qui prévoit un plan d’accompagnement «com 360°» des activités de l’association. Cela dit, cette feuille de route intervient dans un environnement caractérisé par un bon comportement des ventes des voitures durant ces dernières années.

En chiffres, ces ventes ont progressé en six ans de plus de 45% alors que le parc automobile a enregistré un bond de 36%. «Cette croissance est le fruit des différentes actions entreprises par l’AIVAM visant à développer la distribution automobile pour une mobilité durable et une sécurité routière optimale», précise-t-on auprès de l’AIVAM, mais cette bonne performance ne semble pas suffire pour satisfaire pleinement les ambitions des professionnels du secteur.

En effet, ces derniers, via l’AIVAM, estiment qu’avec 80 véhicules seulement pour 1.000 habitants, le taux de motorisation reste faible au Maroc. En France, ce taux est beaucoup plus élevé avec 600 véhicules pour 1.000 habitants. Sur ce point, il faut aussi rappeler que le parc se compose de près de 3,8 millions de véhicules, mais le hic ici est que plus de 2,6 véhicules de tourisme ont une moyenne d’âge de 16 ans. «Au vu de cette situation, l’AIVAM multiplie les actions pour exploiter ce gisement de croissance», précise-t-on auprès de l’AIVAM. Cela dit, il faut aussi savoir que la distribution automobile au Maroc génère plus de 60 MMDH. Cette activité pèse pour près de 2,3 points dans le PIB du pays. Le secteur emploie plus de 15.000 personnes et crée indirectement plus de 120.000 emplois.  



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