Grand-messe de l’AFA à Casablanca
La 31e conférence technique de la technologie et de l’exposition de l’industrie des engrais s’est ouverte ce 26 juin à Casablanca pour la cinquième fois au Maroc. L’objectif de ce rendez-vous international qui a rassemblé plus de 300 experts internationaux est de trouver des solutions pour «un monde sans faim».
Top départ de la 31e conférence technique de la technologie et de l’exposition de l’industrie des engrais. Ouverte le 26 juin à Casablanca pour la cinquième fois au Maroc, le rendez-vous international organisé par «L’Arab Fertiliser Association» (AFA) en partenariat avec le groupe OCP a rassemblé ce mardi environ 300 participants internationaux tels que des présidents d’entreprises arabes et internationales, des présidents d’organisations internationales, des experts, des cadres et des directeurs généraux. Considérée comme l’événement le plus éminent de l’industrie des engrais au Moyen-Orient, la conférence comprend des délégations d’Arabes et de pays étrangers, à savoir la Chine, le Danemark, la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Inde, le Canada, les États-Unis, l’Italie, les Pays-Bas, la Suisse et le Royaume-Uni.
Rencontre de haut niveau
Au menu de ce rendez-vous qui va se dérouler jusqu’au jeudi 28 juin, une série de sessions plénières et autres meetings ainsi que des échanges d’expertise et pratiques avancées dans le domaine de l’industrie des engrais. Parmi les thèmes retenus pour cette présente édition, les technologies de pointe dans le domaine de la fabrication d’engrais azotés et phosphatés, la possibilité de production d’engrais NPK (engrais composés comprenant trois éléments chimiques, à savoir l’azote, le phosphore et le potassium, ndlr), les nouveaux développements pour atteindre la stabilité et la fiabilité des processus d’exploitation, les derniers développements dans le domaine des catalyseurs et des produits chimiques nécessaires pour l’industrie des engrais, les meilleures technologies utilisées dans les unités d’élimination du CO2…la liste est longue. Au programme de cette rencontre de haut niveau également, des études de cas réussies d’entreprises arabes. D’ailleurs une exposition technique industrielle est organisée à laquelle un nombre remarquable d’entreprises arabes et internationales participent, présentant les derniers développements dans les technologies internationales de l’industrie des engrais.
Soutenir la recherche scientifique
Bref…durant ces deux jours, il s’agira concrètement de tenter de trouver des solutions aux nombreuses préoccupations de l’industrie des engrais, relever les défis du développement durable afin de «parvenir à un monde sécuritaire sans faim», comme le souligne, Jamal Al-Din Bnsari, président de l’Union arabe des engrais, rappelant dans la même foulée «le rôle de premier plan de l’industrie» à ce propos. L’Association arabe des engrais cherche également à travers cette conférence et la présence internationale de centaines de fabricants à encourager et soutenir la recherche scientifique pour le renforcement des capacités du personnel technique administratif et spécialisé pour l’industrie,
a indiqué le patron de l’AFA.
Nourrir la planète
«Les engrais ont contribué considérablement, comme il est bien connu, à la productivité agricole à l’échelle mondiale, en particulier dans la stratégie des cultures vivrières telles que le blé, le riz, les légumineuses et les autres, ce qui a eu un impact clair sur la fourniture et le renforcement du système alimentaire dans le monde», a-t-il poursuivi. Pour sa part, le secrétaire général de l’organisation internationale non gouvernementale arabe, créée en 1975, Mohamed Abdullah Zain, a souligné, outre le financement de projets innovants, la nécessité d’appliquer la politique de durabilité dans le cadre des défis actuels de l’industrie des engrais en matière de concurrence et d’augmentation de l’offre. «Cela nécessite de prendre toutes les mesures nécessaires pour surmonter les défis auxquels l’industrie des engrais est confrontée notamment la pénurie et la faiblesse des ressources en eau, y compris les eaux souterraines, a-t-il estimé.
Irrigation éco-responsable
L’utilisation des applications scientifiques dans les bases de traitement des nutriments agricoles et des matières organiques pour assurer des résultats plus performants du rendement des cultures agricoles tout en protégeant l’environnement constitue également un défi majeur auquel le secteur est confronté, souligne-t-on. Pour y faire face, cela nécessite sans doute un examen complet du système et la répartition de la consommation d’eau ainsi que le passage progressivement de l’irrigation traditionnelle à l’irrigation moderne et l’adoption des principes de fertilisation et l’utilisation d’engrais solubles, recommandent les participants de cette conférence qui se termine jeudi, pour rappel, par une visite sur le terrain à Jorf Lasfar, l’une des plus grandes plateformes intégrées de l’industrie des engrais et le centre de transformation des phosphates «le plus important au monde».
