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Fiscalité. Pauvres retraités !

La Fédération des associations des retraités demande de relever la marge du revenu non imposable au profit des catégories ayant un revenu bas et au profit des veuves.

En plein débat sur les régimes de retraites au Maroc dont les problèmes n’ont pas encore trouvé de solution, la Fédération des associations nationales des retraités au Maroc sort de son silence et lance un appel au gouvernement. Elle demande de relever la marge du revenu non imposable au profit des catégories ayant un revenu bas et au profit des veuves. Elle demande aussi l’application de la retraite minimale (1.500 DH) pour les veuves et la généralisation de cette retraite (1.500 DH) à l’ensemble des caisses de retraites. Aujourd’hui cette dernière ne s’applique que par la Caisse marocaine des retraites (CMR) et par le régime collectif des allocations de retraite (RCAR). La fédération qui rappelle que 75% des retraités de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) perçoivent une pension de moins de 2.000 DH, demande également au gouvernement de relever les montants dérisoires des retraites en les mettant au niveau du salaire minimum.
 
S’agissant des retraités issus de la classe moyenne, les doléances de la fédération des associations nationales des retraités au Maroc portent entre autres sur la suppression du prélèvement sur la retraite (avant le calcul de l’impôt sur le revenu) et la généralisation de ceci sur l’ensemble de la pension et de ce fait que le plafond annuel des 168.000 DH appliqué actuellement soit supprimé. Ce plafond doit être relevé à 250.000 DH. Et pour l’ensemble des retraités et veuves, la fédération demande une réévaluation annuelle des pensions basée sur le taux d’inflation enregistré au niveau national et sur la moyenne annuelle de l’évolution des salaires. Il est aussi question de permettre aux retraités assujettis aux déclarations de bénéficier d’une exonération fiscale sur les années dues avant l’instauration en 2018 de la déclaration cumulative. À cela s’ajoute la demande d’élaboration d’un régime dédié aux retraités et la révision des lois relatives au calcul de la pension au niveau de la CNSS.
 
À ce niveau, la fédération propose la surpression du plafond de 6.000 DH et celui de 70%. Et en attendant cela, elle propose leur hausse. Pour le régime collectif des allocations de retraites (RCAR), la fédération propose le changement de la base de calcul appliquée actuellement, lequel se réfère à la moyenne des salaires enregistrée durant la période du travail (période d’activité). Quant à la Caisse marocaine des retraites (CMR), la proposition de la fédération porte sur l’harmonisation entre l’article 12 de la loi relative aux pensions civiles et l’article 60 du Code général des impôts, qui prévoit la ponction de 40 à 55% du revenu global de la retraite. Enfin, la fédération qui se dit optimiste quant à la prise en compte de ses doléances notamment lors des assises de la fiscalité que la DGI compte organiser en mai prochain, espère que ses propositions seront intégrées dans la Loi de finances 2020. 



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