Fès-Meknès/pollution de l’air : 9,6 MDH pour huit stations de mesure de la qualité de l’air
La Direction de la météorologie nationale compte démarrer un programme pour la mise en place d’un système de supervision et de prévision haute résolution de la qualité de l’air dans la Région de Fès-Meknès, avec huit stations prévues à cet effet.
La Région Fès-Meknès sera bientôt dotée de huit stations de mesure de la qualité de l’air. En effet, la Direction de la météorologie nationale compte démarrer un programme pour la mise en place d’un système de supervision et de prévision haute résolution de la qualité de l’air, permettant de fournir quotidiennement des données sur la pollution dans les agglomérations de la Région.
S’agissant des emplacements des installations, ils se situent, pour la ville de Fès, au jardin Jnan Sbil, au quartier Narjis Saiss et à Zouagha. Concernant Meknès, les stations seront installées en centre-ville, au quartier Ouislane et à Marjan Mansour. Pour les deux stations de Taza, elles sont prévues en centre-ville et à l’école Fatima Fihriya. Selon les responsables de la Région, le choix de ces emplacements est justifié par le fait que la pollution atmosphérique se concentre surtout dans les grandes agglomérations, regroupant à la fois des sources mobiles et fixes de pollution, générée par le transport et par les installations tant industrielles qu’énergétiques.
À noter que les analyseurs de polluants atmosphériques choisis sont parmi les plus performants du secteur, d’un point de vue technologique et fonctionnel, et répondent parfaitement aux normes réglementaires et techniques internationales en matière d’évaluation et de contrôle de la qualité de l’air ambiant (EN,TÜV, US-EPA). Selon l’indice de qualité de l’air (IQA) et pollution de l’air (PM2.5), la ville de Fès dispose d’un niveau de pollution de l’air moyen de 57* IQA US. La concentration de PM2,5 y est actuellement trois fois supérieure à la valeur guide annuelle de l’OMS pour la qualité de l’air. Selon un rapport de l’institut américain Health effects institute sur l’état de l’air dans le monde, 95% de la population mondiale respire un air pollué. Selon l’OMS, cette pollution tuerait 7 millions de personnes par an.
Programme national 2017-2030
Les nouvelles stations de mesure, prévues dans la Région, s’inscrivent dans le cadre du Programme national pour l’amélioration de la qualité de l’air 2017-2030. Ce dernier vise à réduire la pollution résultant des unités industrielles et des moyens de transport, et à renforcer l’arsenal juridique en la matière. Le programme se base sur le renforcement et l’extension du réseau national de contrôle de la qualité de l’air ainsi que sur la réduction des émissions de gaz résultant du secteur du transport et de l’industrie.
Pour lutter contre ce problème , le Département chargé du développement durable a mis en place un réseau national, composé de 29 stations fixes réparties sur plusieurs villes, pour le suivi et le contrôle de la qualité de l’air. Réalisé en partenariat avec toutes les parties concernées, y compris la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, la Direction de la météorologie nationale et le ministère de l’Intérieur (Direction générale des collectivités locales), ce réseau sera renforcé par d’autres stations dans le cadre du Programme national de l’air, suite à une convention spécifique avec les différentes Régions du Royaume.
Le Maroc accorde une attention particulière au problème de la pollution de l’air, due principalement aux installations industrielles et aux moyens de transport ayant un impact négatif sur la santé de la population. Pour rappel, le coût de la détérioration de la qualité de l’air est estimé à 9,7 MMDH par an, soit 1,05 % du PIB de l’année 2014.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO