Éco-Business

Énergies renouvelables : Nexans affiche ses ambitions

Pour commencer, l’industriel a décidé d’investir 25 MDH sur des équipements dédiés à ce créneau qui devrait générer 20% de son chiffre d’affaires en 2017.

Nexans fonce sur les énergies renouvelables. Le fabricant de câbles et d’équipements électriques a, d’ores et déjà, réservé une enveloppe de 25 millions de DH pour ce créneau à fort potentiel, qui devra représenter 52% du mix énergétique du royaume, à l’horizon 2030, conformément aux orientations de la stratégie énergétique nationale. Cette enveloppe, dont l’affectation a déjà commencé en juillet dernier, servira précisément à l’achat de nouveaux équipements pour mettre à niveau certaines de ses installations sur le site de Mohammedia. Pour ce faire, l’industriel se donne un délai d’une année et annonce, dans la foulée, que cet investissement devrait lui permettre de générer 304 MDH en 2017, soit 20% de son chiffre d’affaires de 2015 qui s’est établi à 1,7 milliards de DH. Interrogé sur la montée en charge programmée des énergies renouvelables dans son activité à court et moyen termes, Karim Bennis, le directeur général de Nexans a choisi la prudence.

«Le rythme d’évolution des énergies renouvelables dans notre activité dépend de deux facteurs exogènes que malheureusement, nous ne maîtrisons pas», a ainsi déclaré Karim Bennis, lors de la rencontre avec la presse organisée ce 27 octobre à Casablanca. Le premier de ces aspects, selon Bennis, «c’est que ce secteur requiert des investissements lourds qui ont un temps de retour relativement long. Autrement dit, que ce soit dans l’éolien ou dans le solaire où nous opérons, il faut multiplier le nombre d’investisseurs au Maroc».

Dans ce sens, le DG de Nexans préconise que l’État joue «pleinement son rôle pour nous permettre à nous autres industriels marocains de profiter du «local content» de 50% qui nous est, en principe, attribué sur ce marché très prometteur». C’est la conjugaison de toutes ces conditions qui permettrait, affirme Karim Bennis, de «tabler sur un taux de croissance moyen de 15% sur le créneau des énergies renouvelables dès l’exercice 2018». En attendant la levée de ces «freins», il faut savoir que Nexans Maroc ne s’aventure pas du tout en terrain inconnu. Au contraire, depuis la fin des années 90, elle enregistre de francs succès auprès des bâtisseurs de green parks. En 1997, c’est bien Nexans qui avait équipé en câbles MT et BT tout le parc de Koudia El Baïda de Nareva, symbole du début de l’ère éolienne au Maroc.

C’est aussi Nexans qui avait également accompagné Lafarge dans l’installation de son parc éolien à Tétouan en 2000 en câbles MT. En 2015, l’entreprise a réalisé, d’un coup, trois chantiers dans le solaire photovoltaïque, à savoir : le parc Noor de Masen à Ouarzazate où elle a fourni les câbles BT et les postes préfabriqués; la centrale photovoltaïque de Jet Energy à Kenitra Shore (câbles et postes électriques); le projet de l’agence émiratie Masdar, qui a consisté en l’électrification rurale solaire en panneaux photovoltaïques de 20.000 foyers; et l’accompagnement en cours du japonais Sumutomo, qui s’est engagé, suite à la visite récente du souverain dans le pays du Soleil du levant, dans la construction d’un parc solaire à Boujdour.   


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