El Othmani appelle à accélérer le chantier de Marchica
À mi-chemin du programme 2014-2020 de la réhabilitation de la lagune de Marchica, la convergence sectorielle est hautement recommandée pour boucler les projets lancés. Pour des investissements engagés à fin 2017 de 3,5 MMDH, la région de Nador est en passe de devenir un haut lieu d’éco-tourisme.
Le chef de gouvernement a appelé, hier à Rabat, à accélérer la cadence en ce qui concerne la mise en oeuvre du projet de la lagune de Marchica à Nador.
À l’occasion de la réunion du conseil d’administration de l’agence d’aménagement du lac de Marchica, Saâdeddine El Othmani a indiqué qu’il était temps à mi-chemin du plan de relance de la lagune (2014-2020) de faire un état des lieux afin de déterminer les obstacles pour pouvoir les dépasser.
Ce projet structurant pour toute la région orientale a certes connu une évolution considérable censée avoir un impact multidimensionnel sur la région; des points de vue social, culturel, environnemental et économique; tout en créant une dynamique susceptible de proposer des postes d’emploi viables. En effet, la réhabilitation des quartiers sous-aménagés et de la corniche ainsi que l’ouverture de nouvelles zones d’urbanisme et le développement des infrastructures portuaires, connaissent un rythme d’exécution honorable.
Aujourd’hui, la région commence à récolter les premiers fruits en termes d’attractivité et de développement durable et intégré. En attestent, les accords de partenariat signés avec nombre de pays africains pour profiter de l’expertise du projet; notamment en Côte d’Ivoire, au Congo ou à Madagascar. Toutefois, certains écueils persistent comme le manque de convergence entre les secteurs concernés par le projet.
C’est un aspect qui mérite réflexion quoique non encore handicapant. En tout cas, à fin 2017, ce sont pas moins de 3,5 MMDH qui ont été investis dans le projet d’aménagement de la lagune. Il est prévu que dès l’été prochain, la plage artificielle sur 1,5 kilomètre et la corniche soient ouvertes aux estivants. Quant à la lagune en soi, elle présente un espace atypique qui s’étend sur 11.500 hectares, 24 km de dunes et 7 km de largeur.
Quant à la station d’épuration pour le traitement des eaux usées qui -naguère- polluait la lagune, elle a bénéficié d’un investissement de 950 MDH. Ce qui a permis d’inverser la situation au profit des populations locales, mais aussi des visiteurs et touristes qui seront encore nombreux à visiter la région.
La transformation de Marchica montre à quel point des points négatifs peuvent être tournés en vecteurs d’attractivité et un tremplin pour toute une région. Fin janvier dernier, un appel d’offres a été lancé pour la réalisation de l’étude d’opportunité, de faisabilité et de mise en marche de la cité des deux mers. Cette cité est l’un des sept projets structurants pour faire de Marchica une région de tourisme éco-responsable.
Les deux phases du plan d’aménagement de Marchica:
La première phase du projet a consisté en la dépollution de la lagune de Marchica ayant nécessité un investissement de l’ordre d’1,5 milliard de DH. Les travaux de dépollution ont eu un impact social incontestable en mobilisant une main d’œuvre locale, initiée aujourd’hui aux métiers de l’environnement. L’ouverture d’une passe d’un kilomètre de longueur et de 300 mètres de largeur a permis le ressourcement, la purification du milieu marin, ainsi que le rétablissement de l’écosystème marin et le retour des oiseaux migrateurs. La deuxième phase du projet consiste en la réhabilitation environnementale, le développement économique, social, culturel et territorial et la réalisation des sept cités.