Éco-Business

Économie sociale et solidaire : quelle place dans le Nouveau modèle de développement ?

Les débats et rencontres sur le Nouveau modèle de développement se poursuivent encore. C’est ainsi que dans son 6e webinaire de l’année, tenu ce mardi 8 novembre, l’Institut CDG s’est intéressé à la place de l’Economie sociale et solidaire (ESS) dans le Nouveau modèle de développement du Royaume. Qu’est-ce que l’ESS peut concrètement apporter ? 

«Repenser l’économie sociale et solidaire au Maroc» : c’est sur ce thème que l’Institut CDG a tenu son 6e webinaire de l’année, mardi 8 novembre. L’objectif de la rencontre, qui a réuni quatre panélistes triés sur le volet, était de voir est-ce que l’économie sociale et solidaire (ESS) peut effectivement jouer un rôle dans la nouvelle trajectoire de développement du Maroc ? Entendez, est-ce que l’ESS a une place dans le Nouveau modèle de développement ? Oui, répondent les panélistes.

Parce que l’ESS est une espèce d’économie des pauvres, la développer permettra d’augmenter l’inclusion économique et donc de diminuer la pauvreté dans le pays. L’ESS est également une économie réparatrice des dégâts causés par l’économie marchande, parce qu’à la différence de cette dernière, elle crée et partage de la valeur sociale. C’est une économie au service de l’Homme qui est sa finalité.

C’est-à-dire qu’en plus de l’efficacité économique, l’ESS a un impact social, puisqu’elle confronte l’intérêt individuel à l’intérêt collectif. Ses valeurs sont l’équité, la solidarité et la préservation de l’environnement.

Par ailleurs, quatre régions contribuent à hauteur de 70% au PIB du Royaume, l’ESS peut aider à réduire les inégalités territoriales. Les potentialités des territoires sont énormes et encore largement sous-exploitées. Le Maroc souffre ainsi d’un gros problème de développement territorial. Alors que l’ESS est un vrai levier de développement territorial, elle encourage les circuits courts dont l’importance a été rappelée par la récente crise du Covid-19.

Il s’agit notamment de micro-activités liées à un tissu social. Ce qui en fait un modèle de développement à part entière où le travail, la santé, l’accès à l’eau, la spiritualité, le sport,… bref tout a sa place.

D’ailleurs, dans certains pays, on a remplacé le PIB par le Bonheur Brut, un indicateur où le Maroc doit encore gagner des places, comme dans le World Happiness Report aussi. Ce n’est pas tout : l’ESS peut également être une alternative à l’économie informelle qui est une ESS en milieu urbain. L’idée est de créer des plateformes hybrides où travaillent les deux types d’acteurs.

Autre chose : pour donner ses lettres de noblesse à l’ESS au Maroc, il faut la doter d’un cadre juridique, de mécanismes spécifiques de financement et d’outils d’évaluation. Et pour repenser l’ESS, pourquoi ne pas commencer par organiser ses états généraux ?

Aziz Diouf / Les Inspirations ÉCO


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