Éco-Business

Économie circulaire. Les entreprises italiennes se positionnent

Huit des 9 sociétés italiennes accompagnées par l’Agence italienne pour le commerce extérieur au salon Pollutec sont actives dans l’économie circulaire où elles présentent des technologies et métiers pointus en phase avec les besoins actuels du Maroc.

L’Italie participe en force à la 10e édition de Pollutec, le Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement, qui sera clôturée aujourd’hui à Casablanca. Neuf entreprises de ce pays, encadrées par l’Agence italienne pour le commerce extérieur (ICE), ont en effet effectué le déplacement au Maroc pour offrir le meilleur de la technologie et du savoir-faire italien dans un pavillon de 156 m2. Pour faire connaître ses champions (Airdep, Emec, For Rec, Gauss Magneti, Lebas, Pieralisi, Prexor, Sereco et Sunerg Solar), l’ICE  a convié les médias à une conférence de presse avant-hier à l’OFEC dans l’enceinte du salon. Et lors de la rencontre, Barbara Bregato, la nouvelle ambassadrice d’Italie au Maroc a déclaré qu’elle était «particulièrement contente de présider cette rencontre parce qu’en matière d’énergies renouvelables et leurs équipements, de technologies de dernière génération pour la protection de l’environnement, de stations d’épuration des eaux usées et de systèmes de ramassage et de recyclage de déchets, l’Italie compte des sociétés leaders qui peuvent accompagner le Maroc dans l’élaboration des meilleures solutions aux problématiques posées dans ces domaines».

Les technologies et compétences présentées dans le Pavillon italien sont en tous cas pointues et en phase avec les besoins actuels du Maroc. Surtout dans le domaine de l’économie circulaire, dont on ne cesse de vanter les vertus en termes de lutte contre la pollution, de baisse du coût global des intrants, de productivité et de compétitivité pour les collectivités territoriales et les industriels où 8 des 9 sociétés italiennes présentes à Pollutech sont actives (Voir encadré sur les déchets au Maroc). Par exemple, prenons le cas d’Airdep : c’est une société spécialisée dans l’ingénierie, la conception et le montage d’installations de traitement des eaux, de traitement des odeurs et des fumées. Elle construit des dégrilleurs, des compacteurs, des ponts roulants, des vannes murales, des distributeurs roulants pour le traitement biologique et mécanique des boues. Pour l’air aussi, elle construit des installations pour le traitement des odeurs : les biofiltres, les tours de lavage, les filtres au charbon actif et à manches. Cette société, qui a un agent à Fès (Moltechnologies), pourrait – qui sait – contribuer à solutionner l’épineux problème du lixiviat qui était au cœur d’une table ronde organisée le jour même à Pollutec, sous la présidence de Nezha El Ouafi, la secrétaire d’État chargée du développement durable.

En effet, dans un Maroc soumis au stress hydrique, le lixiviat qui pollue la nappe phréatique est un mal qu’il faut combattre au plus vite et dans ce cadre aussi, la coopération internationale pourrait aider. Voici deux autres exemples de sociétés membres de la délégation italienne à Pollutec, qui travaillent dans le recyclage que les professionnels préfèrent nommer économie circulaire. La première est Prexor. L’entreprise conçoit et fabrique des stations d’épuration et de filtration des eaux usées dans de nombreux secteurs et en particulier dans l’industrie du marbre, des matériaux de construction, du verre, de la céramique, de l’acier et de l’industrie galvanique, de la blanchisserie industrielle, de la brasserie, la tannerie, les abattoirs, les fromageries…La société garantit un service complet qui va de l’analyse du processus d’usinage afin d’identifier les besoins réels du client, à la conception de base et détaillée des systèmes intégrés et modulaires pour la solution optimale des problèmes, en passant par la réalisation de machines, l’installation, les tests et l’assistance. Ses prestations peuvent rencontrer un grand succès auprès des industriels marocains. Pour preuve, le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique a récemment commandé des études pour la valorisation des déchets dans le domaine industriel à travers des financements du Fonds d’appui aux centres techniques (FACET).

Étaient entre autres ciblées la faisabilité de la valorisation des boues marbrières (VBM), des déchets de béton déconstruit (V2D), etc…Ce qui témoigne qu’il y a un marché naissant dans ce domaine au Maroc. L’autre entreprise italienne qui a retenu notre attention est Gauss Magneti. Cette société fournit des systèmes de séparation magnétique qui maximisent la valeur des métaux ferreux et non ferreux dans les usines de recyclage et celle des matériaux de process lorsqu’ils agissent comme protection des plantes, minimisant les déchets et réduisant la pollution. Les machines de Gauss Magneti pourraient jouer un rôle important dans la valorisation locale des déchets en métaux dans le royaume, ce qui permettrait de fournir les industries en acier et en sidérurgie en intrants et diminuer leurs importations qui créent souvent des tensions. 


25 décharges contrôlées

La production actuelle des déchets ménagers en milieu urbain au Maroc est estimée à plus de 6,31 millions de tonnes par an, soit en moyenne 0,78 kg/hab./jour. La production de lixiviat est quant à elle estimée à +800 000 m3. Actuellement, dans le cadre du Programme national des déchets ménagers (PNDM), 25 décharges contrôlées et centres d’enfouissement et de valorisation sont mise en place dans différentes régions du royaume. 


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