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Éclairage public : la SIE se lance à la conquête des municipalités

Pour conquérir de nouveaux clients, la Société d’ingénierie énergétique déploie des arguments très convaincants : prendre en charge tous les travaux de conception, de construction et de maintenance ainsi que leur financement, mais également réduire la facture énergétique et assurer une bonne qualité de l’éclairage. La municipalité de Salé est séduite !

La Société d’ingénierie énergétique (SIE), promue Super Esco d’État, entre enfin en scène ! Pour commencer, l’entreprise publique dirigée par Ahmed Baroudi s’attaque à l’éclairage public, par des lampes LED respectant les principes de l’efficacité énergétique, un secteur qu’elle connait bien pour y avoir déjà quelques réalisations avant sa transformation. Cette fois-ci, elle y revient plus forte que jamais. Les municipalités auront, en effet, beaucoup de difficulté à résister à ses nouveaux arguments commerciaux, dont les uns sont aussi attrayants que les autres.

La SIE leur propose, en effet, un contrat de performance énergétique (CPE) grâce auquel elles pourront, dans le long terme, avoir une bonne qualité d’éclairage public, réduire leur facture énergétique, créer des emplois et surtout bénéficier de l’appui d’un tiers investisseur qui va prendre entièrement en charge l’investissement requis par le projet.

En effet, ce dernier, qui est amené par la SIE, prend en charge l’ensemble des travaux de planification, de construction et de maintenance, ainsi que leur financement, et en assume les risques, si deux conditions sont remplies. La première est que le parc d’éclairage public ciblé doit effectivement faire l’objet des investissements requis pour atteindre le niveau d’économie d’énergie contractuellement garanti.

Ensuite, il faut que les municipalités s’engagent à continuer à payer le même niveau de leurs factures d’avant sur toute la période convenue à travers le CPE. À terme, elles retrouveront ainsi la pleine propriété d’un équipement efficace, actualisé, contrôlable, moins coûteux et conforme aux normes internationales.

Selon la SIE, chacune des deux parties y trouve son compte, sans oublier les avantages considérables en matière de protection de l’environnement.

«Ce type de contrat offre la garantie que les installations sont de bonne qualité et durent dans le temps», poursuit l’équipe de Baroudi qui recommande vivement aux municipalités de s’engager dans ce processus de mise à niveau de leur parc d’éclairage public.

En tous cas, la ville de Salé est la première à avoir été séduite. Elle abrite ainsi le projet Sala Noor, donc le projet pilote en matière d’éclairage public, réalisé avec le soutien de la Direction générale des collectivités locales du ministère de l’Intérieur. Depuis sa mise en place, les gains engrangés par la municipalité sont nombreux.

Le parc d’éclairage de la ville est passé de 34.000 à 46.253 points lumineux, entre novembre 2014 et février 2021 (+26,5%). Le taux de disponibilité du contrat qui était de 68% à la signature est passé à 95%. Malgré ces deux chiffres, la consommation électrique de la ville liée à son parc d’éclairage public est néanmoins restée constante. Le projet a recruté 28 jeunes de l’ISTA (Institut spécialisé de technologies appliquées) de Salé. Et après Salé, Marrakech avait à son tour accroché, signale la SIE qui espère que les autres municipalités du royaume suivront. L’objectif étant de soulager les municipalités de la gestion de ce secteur très énergivore qui représente une part significative des budgets de fonctionnement des villes.

Aziz Diouf / Les Inspirations Éco



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