Éco-Business

Croissance : le pronostic de BMCE Capital Research

En attendant la confirmation d’une bonne campagne agricole, la croissance économique devrait s’établir à 4,3% selon le scénario central de BMCE Capital Research. Elle pourrait, cependant, s’établir à 1,1% dans le pire des cas ou culminer à 6% dans le meilleur des scénarios.

«Dans l’attente des chiffres définitifs du premier trimestre 2021, de la confirmation des bonnes prémices de la campagne agricole et de l’évolution de la situation sanitaire, nous maintenons notre scénario central avec la projection d’une croissance économique de +4,3% en 2021», prévoit la BMCE Capital Research (BKR). La bonne tenue des agrégats macroéconomiques devrait être portée, selon BKR, par la hausse de la demande interne, la reprise des IDE, le redressement des exportations ou encore une bonne campagne agricole. Les analystes de BKR misent également sur une reprise de l’activité touristique ainsi que la baisse des cours des hydrocarbures. Leur évolution reste toutefois à surveiller de même que celle des recettes MRE, dans ce contexte marqué par la recrudescence de la Covid-19 au niveau mondial. Les prévisions de BMCE Capital Research rejoignent ainsi celles de Bank Al-Maghrib. «L’institution d’émission s’est ainsi montrée davantage optimiste avec la révision à la hausse de la croissance économique attendue en 2021 à +5,3% (contre +4,7% en décembre), reflétant notamment le regain de confiance lié au bon déroulement de la campagne de vaccination et à l’amélioration des perspectives agricoles», cite la banque d’affaires.

Le soutien aux secteurs en difficulté maintenu
La reprise progressive de l’économie nationale entamée depuis fin 2020 est également corroborée par les derniers chiffres du Haut-commissariat au plan (HCP) qui font état d’une contraction économique limitée à -6% au T4 2020 au lieu de -14,9% et -7,2% au deuxième et troisième trimestre, respectivement. En attendant, les autorités ont décidé de prolonger les offres de garanties et les mesures de soutien aux opérateurs de plusieurs secteurs, dont le tourisme durement affecté par la crise sanitaire, et ce, jusqu’au terme du premier semestre. Pour financer ces mesures ainsi que celles relatives à l’approvisionnement des vaccins, les autorités peuvent toujours compter sur le Fonds Covid-19 dont le solde ressort à 3,5 MMDH à fin février au moment où le déficit budgétaire s’est élevé à -10,2 MMDH (contre -10,0 MMDH sur la même période de l’année précédente). «La lecture de cette situation reste toutefois mitigée dans l’attente des chiffres à fin mars afin d’apprécier l’impact de la crise sanitaire sur les recettes fiscales, notamment celles de l’IS avec le règlement attendu du premier acompte calculé sur la base des résultats de l’année dernière», tempère la banque d’affaires. Le financement du déficit à fin février s’est effectué principalement en local avec des adjudications d’environ 28,6 MMDH. Les levées du Trésor restent relativement faibles depuis le début de l’année, profitant probablement encore des émissions importantes réalisées aussi bien en local qu’à l’international à la fin de l’année dernière (Sortie du Maroc à l’international en décembre 2020 pour 3 milliards de dollar).

Les importations devraient reculer
De son côté, le déficit de la balance commerciale s’est allégé davantage de -15,9% à -24,9 MMDH à fin février. Ceci s’explique par une baisse des exportations (-2,5% en glissement annuel) moins importante que celle des importations (-7,4%), profitant notamment de la résilience des expéditions du secteur automobile qui se sont inscrites en hausse (+4,1%) en dépit des mesures de confinement instaurées au niveau de nos principaux partenaires commerciaux. Dans ces conditions, le taux de couverture se trouve porté à 66,5%, soit une amélioration de +3,3 pts. «La tendance baissière des importations pourrait s’inverser ou du moins s’atténuer, notamment au T2 2021, en lien avec le renchérissement attendu des cotations des principales commodités, notamment celles du pétrole et, dans une seconde mesure, celles des matières premières agricoles», expliquent les analystes de BKR. C’est dans ce sillage que le HCP a relevé ses perspectives de l’inflation sur cette période à +1,2% après une quasi-stabilité des prix au cours des deux premiers mois de cette année. Dans ce contexte d’absence de pressions inflationnistes et après une baisse du taux débiteur ainsi que des taux obligataires, la banque centrale a décidé de maintenir le statu-quo de son arsenal monétaire avec un taux directeur et une réserve obligatoire de 1,5% et 0%, respectivement.

Portefeuille de BKR : remaniements et performance

Dans un contexte marqué par un manque de dynamisme du marché boursier, la sélection de valeur de BMCE Capital Research capitalise sur sa nouvelle allocation 2021 et clôture le mois de mars sur une performance de +10,59% contre +2,02% pour son benchmark, le MASI-RB. «Notre sélection de valeurs a fait l’objet de certains remaniements portant sur la sortie de la valeur HPS et l’affectation de sa pondération initiale à AtlantaSanad et Sothema, en date du 25 mars, pour les porter respectivement à 5% et à 9,5%», souligne la banque d’affaires. Au niveau actuel, le portefeuille de BKR traite à 21,4x ses bénéfices (contre 20,5x pour le MASI) et affiche un D/Y de 3,1% (contre 3,2% pour le MASI). Une surperformance portée essentiellement par le bon comportement de Sothema (+59,6%), les deux valeurs technologiques Microdata et Disway dont le portefeuille capte respectivement +20,3% et +46,3% de croissance ainsi que SNEP qui s’est apprécié de +23,7%.

Aida Lo / Les Inspirations Éco


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