CCG : Nette évolution des crédits accordés au TPE

Le nombre de TPE ayant bénéficié de crédits de la CCG est passé de 800 en 2009 à 7.000 en 2016, ce qui correspond à une évolution parallèle de 1,8 à 16 MMDH prêtés aux TPE entre les deux années. Les crédits accordés en début d’activité n’ont pas dépassé 1 MMDH.
«Entre 2009 de 2016, le nombre de TPE bénéficiant de crédits de la part de la Caisse centrale de garantie (CCG) est passé de 800 à 7.000». Cette déclaration de Hicham Serghini, directeur de la CCG, met la lumière sur un des volets les plus cruciaux des TPE, à savoir l’évolution du financement de cette catégorie d’entreprise, en proie aux aléas du marché. Entre ces deux années, le montant global des crédits accordés aux TPE est passé de 1,8 à 16 MMDH, dont une partie minime accordée au cours du stade d’amorçage. «Les crédits accordés durant les cinq premières années de la vie des TPE ne dépassent pas 1 MMDH. Cette période d’amorçage est l’une des plus importantes car il s’agit d’un stade où l’entreprise est très fragile», a-t-il déclaré. Par ailleurs, les besoins en fonds de roulement (BFR) se taillent la part du lion des crédits accordés aux TPE par la CCG. Il s’agit en effet de 10 MMDH. 10 fois plus que l’amorçage», précise Serghini.
Difficultés
Les petites entreprises ont du mal à trouver des fonds, ce n’est pas une nouveauté. De plus, la plupart des produits bancaires de financement ne sont pas adaptés aux besoins des TPE, bien que cela commence à changer, suivant un élan de création d’entreprise, constamment en croissance. En ce qui concerne le CCG, le nombre de dossiers de crédit traités est passé de 400 en 2012 à 5.000 en 2015. Cette tendance montre une grande évolution bien que les responsables d’entreprise déplorent les difficultés rencontrées dans le financement et dans l’exploitation.
Pour Yassine Lahlou, directeur général de Meilleurxtaux.ma, cette évolution cache les difficultés auxquelles se heurtent les TPE. «Malheureusement, nous passons 50% de notre temps à chercher des solutions pour gérer nos dépenses. La trésorerie et la mobilisation des fonds sont ainsi nos plus grandes occupations. Plus précisément, trouver de l’accompagnement au cours de la période de lancement reste le plus difficile», a-t-il conclu.