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Boussaïd annonce le lancement imminent de la deuxième phase

Mohamed Boussaïd veut capitaliser sur les impacts positifs des réformes paramétriques du régime des pensions civiles pour accélérer la cadence de l’amélioration quantitative et qualitatives des services de la Caisse marocaine des retraites (CMR). Le ministre de l’Économie a annoncé, mercredi à Rabat, la signature imminente du contrat de programme État-CMR pour la période 2018-2020, à l’occasion du Conseil d’administration de la CMR.

Lancées en septembre 2016, les réformes paramétriques du régime des pensions civiles commencent à porter leurs fruits. Elles ont eu un impact positif sur les ressources de la Caisse marocaine des retraites (CMR), qui se sont améliorées de plus de 2,3 milliards de dirhams (MMDH), a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, à l’occasion du Conseil d’administration de la CMR. Autre effet positif relevé par Mohamed Boussaïd, ces réformes ont également permis un allègement de 4,6 MMDH du déficit financier du régime des pensions civiles pour atteindre 1,79 MMDH. Le patron de la CMR, Lotfi Boujendar a souligné les indices marquants de la CMR au titre de l’exercice 2017, notamment la hausse des recettes de la CMR qui se sont stabilisées à 33,7 MMDH. Notons que cette augmentation est due aux coûts de la liquidation des dossiers des pensions des nouveaux retraités (48.236) et la révision de plus de 69.338 pensions, indique-t-on.

Quels acquis ?
Par ailleurs, Boujendar a salué l’amélioration quantitative des services qu’elle met à la disposition des usagers tout en appréciant la politique de proximité et la démarche de simplification des procédures à travers, notamment, l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication. À cela, il faut ajouter l’augmentation de la pension minimale de la retraite à 1.350 dirhams ainsi que l’accroissement de 24% du taux des prélèvements et le prolongement de l’âge de la retraite de 6 mois, sur la base de 2% par rapport à la durée du service après janvier 2017, sans oublier l’ouverture de guichets d’accueil des retraités dans les services de trésorerie du royaume ainsi que l’adhésion de cette institution dans le traitement des plaintes enregistrées par le portail électronique unifié «Chikaya.ma».

Mais tout n’est pas rose
Toutes ses mesures semblent payantes puisque le nombre des adhérents actifs dans les régimes de pension civile et militaire a atteint 967.358 adhérents, soit un développement de 0,56% par rapport à 2016. Cependant, tout n’est pas encore rose. Il y a donc du chemin à faire, a nuancé le ministre de l’Économie, qui, dans son allocution, «a insisté sur l’insuffisance de cette réforme pour résoudre la problématique du déficit de ce régime». Le membre du gouvernement a également pointé du doigt le régime des pensions militaires qui selon lui «demeurent déficitaires». À ce propos, le ministre plaide pour l’amélioration de son équilibre financier en mobilisant tous les moyens. Dés lors, s’impose l’urgence d’entamer la deuxième phase de la réforme pour assurer la viabilité à long terme des régimes de retraite gérés par la CMR. Dans cette perspective, le gouvernement semble prendre les devants en affichant sa volonté de poursuivre les réformes et le développement du système de retraite pérenne, «basé sur deux pôles public et privé», annonçant d’ailleurs la signature imminente du nouveau contrat de programme État-CMR pour la période 2018-2020, en insistant sur «les efforts à déployer pour assurer la réalisation de l’ensemble des projets qui y sont inscrits», a-t-on également indiqué.

Un programme en quatre axes
Il faut rappeler que le contrat-programme 2018-2020 de la caisse vise essentiellement à mettre en place une stratégie de digitalisation, une gestion plus efficace des ressources et l’élargissement de l’étendue des partenariats de la caisse devrait lui permettre une modernisation de ses mécanismes de fonctionnement et de gestion. Le programme repose notamment sur quatre axes à savoir la gouvernance, le client, le système d’information et de gestion ainsi que la gestion des ressources. Concrètement, la réforme de 2016 prévoit que la liquidation devrait se faire désormais sur la base du salaire moyen des huit dernières années. Son application sera étalée dans le temps. Une base de calcul qui devrait permettre une adéquation entre les cotisations payées et les pensions servies.

Pour mettre fin à la généralisation des promotions
Elle est également synonyme de frein aux avancements de grade et la généralisation des promotions à l’approche de l’âge de la retraite. De mauvaises pratiques qui aggravent le déséquilibre du régime, indique un rapport de la CMR, datée de 2017. Selon le document, en 1990, les cadres représentaient 12% de la population des retraités. Ce taux est passé à 38% en 2005, à 42% en 2010 et à 50% en 2015. Si pour l’heure, aucune date précise n’a été avancée pour la signature du contrat de programme État-CMR pour la période 2018-2020, le ministre de l’Économie a fait savoir que les services de son département «sont actuellement déterminés à œuvrer pour compléter l’élaboration du cahier des charges relatif à l’étude de la mise en œuvre des recommandations de la Commission nationale chargée de la réforme globale, dans l’objectif de mettre en œuvre le régime de retraite avec ses pôles, public et privé».


chiffres clé

33,7 MMDH
est le volume des recettes de la CMR

1,79 MMDH
est le déficit financier du régime des pensions civiles

967.358
est le nombre des adhérents actifs dans les régimes de pensions civiles et militaires


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