BMCE Bank of Africa. Une vision pour l’an 2030 !
Le Groupe bancaire panafricain d’Othman Benjelloun planche sur un nouveau plan stratégique 2019-2021. Confiant pour l’avenir, le management annonce le renforcement de son capital l’année prochaine.
Contrairement à l’accoutumée des présentations et analyses des résultats semestriels, Brahim Benjelloun-Touimi, administrateur directeur général exécutif de BMCE Bank Of Africa (BOA) a fait une longue intervention au cours de laquelle le numéro 2 a passé en revue l’évolution du groupe bancaire depuis 2012. Il a également exposé les perspectives d’avenir mais Benjelloun s’est en effet attardé sur le contexte réglementaire tant au Maroc qu’à l’international, qui a pesé de tout son poids sur les ratios prudentiels et surtout sur les fonds propres du groupe panafricain (IFRS, dettes subordonnées).
Plan stratégique
Ainsi, le groupe a abandonné son plan stratégique 2016-2018 et entame une réflexion autour de son prochain plan stratégique 2019-2021. Ainsi, le top management a donc déclaré que les administrateurs de la banque ont convenu de la nécessité et du devoir d’établir une vision pour l’an 2030. «C’est à l’aune de cette vision, laquelle intégrera toutes les mutations réglementaires à l’international qu’on va pouvoir déterminer les hypothèses de ce que devrait être le prochain plan stratégique 2019-2021», explique Benjelloun-Touimi dans ce sens. Pour ce dernier, le principe est déjà acquis pour faire de 2019 l’année du renforcement des fonds propres de BMCE Bank of Africa. Il faut savoir que la banque «balaye devant sa porte» depuis 2014. Ce sont les propos de Benjelloun-Touimi, qui assure que la banque a réalisé une optimisation de ses fonds propres de 3,7 milliards de dirhams en juin 2017 et juin 2018. Il est à noter également que le quatrième trimestre de cette année marquera l’ouverture de la nouvelle succursale de Shangaï.
Recapitalisation
L’autre annonce phare de la séance de présentations des résultats semestriels de cette année est la recapitalisation de la banque prévue en 2019. Dans ce sens, Brahim Benjelloun-Touimi a assuré que «des investisseurs nationaux et internationaux portent un intérêt particulier au groupe BMCE BOA». Ainsi, une augmentation de capital pour renforcer l’assise financière serait prévue pour l’année prochaine. Le DG exécutif de la banque panafricaine a donc expliqué que les pressions sur les fonds propres des banques, particulièrement celles engagées à l’international et en Afrique subsaharienne, sont importantes, de même que l’investissement et le développement de nouvelles activités (Banque participative). Benjelloun-Touimi admet donc un «dimensionnement de l’activité commerciale au cours du premier semestre pour mieux piloter les fonds propres et les exigences réglementaires». In fine, le management de la banque assure tout de même qu’«il ne faut pas s’inquiéter !», ceci malgré le fait que le second semestre devrait s’inscrire dans la même tendance que le premier.
Les résultats sociaux bien orientés
Le premier semestre de l’année en cours n’a pas été profitable à BMCE Bank of Africa. Une évolution due à un ralentissement subi à partir du 2e trimestre des activités bancaires après une forte croissance depuis 2012. Ainsi, la banque a distribué au premier semestre 2018 moins de crédits (178 MMDH, en repli de 2%) que la même période de 2017. De ce fait, le produit net bancaire (PNB) consolidé a reculé de 2,8%, se chiffrant à 6,5 MMDH et le résultat net part du groupe (RNPG) de 12,7% à 1,1 MMDH. Par ailleurs, BMCE Bank au Maroc a surperformé le secteur sur la période 2012-2017. Ainsi, le Résultat net social a progressé de 16% contre 1,8% pour la moyenne du marché et le PNB de BMCE Bank SA s’est accru de 6% sur les 5 dernières années, contre 3,6% pour le secteur. De même, BMCE Bank a amélioré les crédits distribués de près de 4% contre 2,6% pour le secteur bancaire sur la période 2012-2017.
