Éco-Business

BDO publie son baromètre

BDO Morocco, cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable appartenant au réseau international BDO (5e réseau international d’audit et de conseil), a présenté, jeudi 22 décembre au siège de la Bourse de Casablanca, les conclusions de la 3e édition de son baromètre sur la relève entrepreneuriale au Maroc. Ce baromètre a été conçu pour cartographier l’écosystème ad hoc et les problématiques liées à la transmission au sein d’entreprises familiales par succession, et d’entreprises non familiales par cession.

Karim Hajji, directeur général de la place boursière, a ouvert la séance de présentation par un exposé durant lequel il a mis en exergue le fait que les problèmes de succession sont communs, même dans des pays avancés dans ce domaine comme la France, où seule une opération sur dix se passe sans anicroches. Un constat confirmé par Mehdi Essakalli, directeur-associé du cabinet. Ce dernier s’est appliqué à présenter les évolutions constatées par BDO sur cette question, expliquées dans l’enquête réalisée en partenariat avec Maroc PME, Inforisk, C&O Marketing et Maroclear. Il a été relevé une nécessité grandissante quant à l’apport d’éclairages plus importants sur les affaires de transmission des entreprises.

Ce besoin a été formulé par la quasi totalité des chefs d’entreprises questionnés, formant l’échantillon sur la base duquel l’étude a été élaborée. Cet échantillon était constitué de 43 dirigeants d’entreprises familiales, 18 repreneurs, 31 cédants et 51 cédants potentiels pour un total de 100 chefs de PME. L’étude s’est concentrée sur les entreprises présentes dans les villes de Casablanca et Rabat qui ont été invitées à renseigner les questionnaires émis par les pilotes de l’étude, contenant une cinquantaine de questions ciblées, assortis d’interviews en face-à-face réalisées dans le but de mesurer in situ le niveau d’intérêt accordés par la cible à ces questions. L’étude, qualitative, s’est focalisée sur 9 axes précis, en l’occurrence la préparation de la transmission, la mise en relation cédant-repreneur, la fiscalité de la transmission, le financement de la reprise, la négociation, les étapes qui suivent la négociation, la formation, les 8 lois spécifiques à la transmission d’entreprises et, enfin, les avantages pour l’acheteur.

Les résultats sont parlants: 40% des dirigeants approchés n’ont jamais songé à céder/transmettre leur entreprise et ne pensent pas le faire à moyen terme, 35% d’entre eux (soit plus du 1/3) ont déjà réfléchi ou sont en train de céder leur entreprise et 25% ont repris/racheté leur entreprise à un tiers ou à un membre de la famille. Comparativement aux données recueillies en 2011, les dirigeants semblent plus enclins à envisager la transmission de leur entreprise, puisqu’une baisse des réfractaires au concept de transmission de 14 points de base a été remarquée (ils formaient 54% de l’échantillon questionné en 2011), et la part favorable à ces solutions est passée de 16% à 25%. Remarque intéressante: personne n’a suggéré l’introduction en Bourse comme l’une des voies potentielles à favoriser pour réaliser la transmission. Une réalité avec laquelle l’ensemble des intervenants devront désormais composer, et pour laquelle ils devront œuvrer afin de maximiser la notoriété de l’introduction à la place financière comme solution crédible pouvant garantir la passation de leurs PME.


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