Éco-Business

Bakkoury à bâtons rompus avec la presse

«Cet exercice, que nous comptons perpétuer, vise à faire comprendre à l’opinion publique ce que fait Masen dans le cadre de la nouvelle stratégie du renouvelable dont les contours ont été dessinés depuis 8 ans», a-t-il d’entrée expliqué, reconnaissant que les rendez-vous avec la presse ont été très rares depuis la création de l’Agence et que la matière qu’elle traite requiert pourtant beaucoup de pédagogie et de sensibilisation.

Vendredi dernier, Mustapha Bakkoury, le patron de Masen (l’Agence marocaine de l’énergie durable), s’est volontiers prêté au jeu des questions/réponses avec la presse, dans un palace de la capitale économique du royaume. «Cet exercice, que nous comptons perpétuer, vise à faire comprendre à l’opinion publique ce que fait Masen dans le cadre de la nouvelle stratégie du renouvelable dont les contours ont été dessinés depuis 8 ans», a-t-il d’entrée expliqué, reconnaissant que les rendez-vous avec la presse ont été très rares depuis la création de l’agence et que la matière qu’elle traite requiert pourtant beaucoup de pédagogie et de sensibilisation. Pour rappel, Masen agit dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables visant à porter la part de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables à 42% à l’horizon 2020 et à 52% en 2030. Dans ce but, l’agence réalise un programme de développement de projets intégrés de production d’électricité d’une capacité totale minimale additionnelle de 3.000 Mégawatts à l’horizon 2020 et 6.000 MW à l’horizon 2030.

Les projets de plus en plus compétitifs
Selon Bakkoury, le Maroc tiendra ses engagements pris lors de la COP21 organisée en 2015 à Paris. «À fin 2017, nous sommes à 34% de capacités installées de sources renouvelables en ce qui concerne le mix électrique», a-t-il indiqué, insistant sur le fait que les projets développés dans le solaire sont de plus en plus compétitifs, compte tenu, d’une part, de l’expertise développée par Masen depuis Noor I et d’autre part de la singularité du modèle marocain sur lequel il s’est longuement attardé. En effet, sachant qu’une bonne centrale électrique c’est celle qui produit à un coût de production inférieur à son coût d’exploitation, l’équipe de Masen a fait de ce maxime son exercice favori. Ainsi, depuis la centrale solaire Noor I, le coût moyen au kilowatt heure est passé de 1,60 DH à 0,44 DH pour Noor IV, dont la mise en service est prévue en mai-juin prochain. Parallèlement, les capacités de stockage ont été également substantiellement améliorées. Si Noor I permettait juste 3 heures, Noor 2, Noor 3 et Noor 4 permettront respectivement 7 à 8 heures chacune. Ces trois centrales entreront toutes en service cette année qui connaîtra également la mise en exploitation de Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I, a précisé Bakoury, ce qui permettra de porter la capacité installée dans le solaire à 827 MW à fin 2018.

Une production qui monte crescendo
Pour atteindre son objectif de produire 2000 MW de solaire à l’horizon 2020, Masen prévoit également de lancer le grand projet Noor Midelt, Selon son président, «on en est actuellement à l’évaluation des offres techniques qui seront bouclées à la fin du mois. Et s’agissant des offres financières, elles le seront au courant du dernier trimestre de 2018. En tout cas, le démarrage du projet aura lieu à la fin de l’année». En plus de Noor Midelt qui sera dotée d’une capacité de 800 MW, Masen compte lancer courant 2019 une centrale solaire à Tafilalet d’une capacité de 120 MW. Deux projets qui seront renforcés par les extensions de Noor Lâayoune et Noor Boujdour ainsi que par 4 nouveaux sites qui sont en cours de qualification. Du côté de l’éolien, la capacité installée atteindra 1207 MW à fin 2018. Seront notamment mis en exploitation cette année, projets de Midelt et de Taza ainsi que les centrales développées dans le cadre de la loi 13-09 pour des capacités avoisinant les 300 mégawatts. En 2019, Masen prévoit également un projet de repowering de la centrale de Koudia Al Baïda.

La biomasse en renfort
Du côté hydroélectrique, la capacité électrique installée sera portée à 1780 MW à fin 2018, contre 1.770 MW à fin 2017. Aux 460 MW sous forme de Stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), s’ajouteront avant 2020 les 350 MW de la nouvelle centrale hydraulique d’Abdelmoumen et plus de 100 MW de petites centrales hydrauliques. S’agissant de la biomasse, le président de Masen a indiqué qu’elle sera prochainement mise à profit pour renforcer la production électrique, notamment dans le cadre de la valorisation des déchets et ceci suivant la loi 13-09. Selon Mustapha Bakkoury, «les sites de lancement sont en cours d’identification».


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