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Axe Meski-Boudnib : le futur contrat de nappe mobilisera 2,3 MMDH

Etalé sur 4670 km, la mise en œuvre du futur contrat de gestion participative et spécifique à la nappe phréatique de l’axe Meski-Boudnib concerne deux communes, notamment Mdaghra et Oued Naam relevant de la province d’Errachidia. Au total, le plan d’action mobilisera l’équivalent de 2,3 MMDH.

2,3 MMDH. C’est le montant qui sera alloué pour la mise en œuvre du contrat de gestion participative et spécifique à la nappe phréatique de l’axe Meski-Boudnib relevant de la région de Drâa-Tafilalet. Etalé sur 4670 km, ce contrat de nappe phréatique concerne deux collectivités locales, notamment Mdaghra et Oued Naam relevant de la province d’Errachidia. Ce contrat, qui sera prochainement paraphé par l’ensemble des intervenants, englobe une panoplie d’acteurs, notamment ministériels et partenaires institutionnels et régionaux, en plus des investisseurs, ayants droit et bien d’autres dans l’objectif de préserver la nappe phréatique de cette zone.

Dans le détail, il s’agit du ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, outre le ministère de l’Équipement et de l’eau. Pour les acteurs régionaux, il s’agit essentiellement de la Wilaya de la région de Drâa-Tafilalet, le Conseil de la région, le CRI de la région de Drâa-Tafilalet, la Chambre agricole régionale et l’Agence du bassin hydraulique du Guir-Ziz-Rhéris (ABHGZR), l’ORMVA de Drâa-Tafilalet et l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA). A cela s’ajoutent l’Institut national de recherche agronomique (INRA), la Direction régionale de l’ONEE de Drâa-Tafilalet, la Direction régionale de l’agriculture ainsi que l’association des investisseurs agricoles.

C’est pour assurer une maîtrise de la demande en eau, en fonction des ressources hydriques mobilisables dans la zone, que le Contrat de gestion participative de nappe (CGPN) pour l’axe Meski-Boudnib a été élaboré selon l’Agence du bassin hydraulique du Guir-Ziz-Rhéris (ABHGZR). Il vise, d’une part, les ressources hydriques renouvelables, à travers la mobilisation de 60 millions m3/an des eaux souterraines, en plus de 50 millions de m3/an des eaux superficielles. S’agissant des superficies irriguées, le but est de couvrir 15000 ha à l’horizon 2025 contre 9000 ha actuellement.

Détails du plan d’action du futur contrat de nappe
Ce contrat a été conçu conformément aux dispositions de la loi 36-15 sur l’eau, avec un plan d’action de 2,3 MMDH pour les années à venir, permettant la réalisation d’aménagements structurants, l’économie et la valorisation de l’eau, l’amélioration de la connaissances de nappes et l’optimisation du réseau de mesure et enfin le renforcement de la sensibilisation et de la communication entre les différents intervenants.

Dans le détail, le premier axe de ce contrat sera dédié au développement de l’offre des ressources hydriques. Il mobilisera près de 2197 MDH pour les aménagements hydrauliques, la conservation et la restauration de la nappe phréatique de Meski-Boudnib. S’agissant du second axe consacré à la gestion de l’eau, il englobera l’équivalent de 43 MDH alors que le maintien et le renforcement des systèmes de contrôle de la nappe phréatique mobiliseront 25 MDH.

Par ailleurs, le quatrième axe lié au renforcement des outils de communication et de formation mobiliseront 2,5 MDH. Étant donné que l’axe Meski Boudnib connaît un développement permanent de la filière des dattes, l’élaboration de ce contrat a été menée avec l’implication des investisseurs et des ayants droit, pour assurer une gestion durable et équilibrée des ressources en eau et des investissements qui leur sont associés, notamment par l’acceptation et l’usage du principe du comptage et de déclaration périodique de prélèvements.

Il a également fixé les conditions et les modalités de mise en œuvre d’une gestion participative, notamment la mise en œuvre du plan d’action convenu et le suivi de la matrice des indicateurs de performance arrêtés dans un cadre contractuel. En fonction des résultats de l’implémentation et des leçons tirées de ce premier contrat, l’ABHGZR compte le généraliser à d’autres nappes de la région Drâa-Tafilalet, alors qu’elle a déjà réalisé les études d’actualisation du Plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau des bassins hydrauliques du Guir-Ziz-Rhéris et Maider (PDAIRE). Elles ont pris en considération les extensions agricoles projetées par le Plan agricole régional (PAR) de Drâa-Tafilalet.

Les dernières pluies améliorent le taux de remplissage
Il va sans dire que le taux de remplissage des barrages dans le bassin hydraulique de Guir-Ziz-Rhéris est actuellement de l’ordre de 18,86%, soit 58,99 millions de m3 sur un volume normal de 312,7 millions de m3. C’est en raison des précipitations et pluies torrentielles que le taux de remplissage s’est amélioré au cours de cette semaine, passant de 16% à environ 19%, soit des apports d’environ 8,6 millions de m3.

De ce fait, ce périmètre est actuellement le quatrième bassin, après Oum Er-Rbia, Moulouya et Souss-Massa, qui connaît un déficit en matière de taux de remplissage des barrages. En 2020-2021, les apports d’eau de surface ont accusé un déficit de 77% par rapport à la moyenne annuelle et de 62% comparativement à l’année précédente.

De plus, le périmètre de Guir-Ziz-Rhéris a connu sa troisième année de sècheresse pour l’année hydrologique 2020-2021 avec un déficit de pluviométrie par rapport à une année normale de l’ordre de 32% pour le bassin de Ziz, 24% pour le bassin de Rhéris et 17% pour le bassin de Guir.

Pour renforcer la capacité de stockage de la région, la construction du barrage de Kaddoussa sur Oued Guir est inscrite dans le cadre du projet de développement de l’irrigation et d’adaptation de l’agriculture irriguée aux changements climatiques à l’aval du barrage de Kaddoussa (PDIAAI-CC). D’une capacité totale prévue de 220 millions m3, le barrage vise à protéger les périmètres oasiens en aval contre les inondations, mais aussi à sécuriser l’irrigation d’extensions hors oasis.

Aussi, le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 (PNAEPI 20-27) vise l’amélioration de l’offre hydrique à travers la construction des barrages dont la programmation du grand barrage Tadighoust à l’horizon 2026 pour renforcer la capacité d’écrêtement des crues du bassin de Ghéris et la construction d’une dizaine de petits barrages.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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