Automobile: combien pèse le marché du SAV au Maroc ? (VIDEO)
Le Groupe Horizon Press a organisé, le 28 février, une table ronde sous le thème «Service après-vente : Le nouveau relai de croissance pour les constructeurs». L’occasion de faire le point sur un sujet qui suscite le débat. Un débat auquel ont pris part Cédric Veau, directeur général de Bamotors (distributeur Kia et Geely), Adil Bennani, président de l’AIVAM, Ibtissam Essaroukh, directrice Après-vente Renault Commerce Maroc, et Hatim Kaghat, représentant de la holding AGREA, Master franchisé Midas. L’événement a permis de faire le point sur cette activité dans le Royaume, son potentiel de croissance, ses opérateurs-clés, ainsi que sur son évolution à moyen et long-terme.
Segment incontournable de la distribution automobile, le Service après-vente (SAV) représente un marché d’environ 6 milliards de dirhams de chiffre d’affaires annuel. Si pour les constructeurs et les distributeurs, il s’agit d’un moyen efficace de fidélisation et de rentabilité à moyen et long-terme, à l’inverse, pour les garagistes et autres franchises spécialisées, il est question d’une aubaine qui rapporte gros.
Au-delà de sa dimension d’entretien et de réparation aboutissant à la fidélisation et la satisfaction du client, le SAV est aussi une carte entre les mains des distributeurs et des concessionnaires qui leur permet de vendre plus d’unités. Il s’agit, donc, d’un investissement dont la finalité est de rentabiliser les frais exposés. D’autre part, le challenge du SAV consiste pour les revendeurs à maximiser leur taux de rétention des clients afin de booster leurs parts de ce marché qui a de plus en plus tendance à évoluer.
Pour Adil Bennani, président de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), l’après-vente est «une opportunité de fidéliser un client parce qu’on le sert sur la durée». Néanmoins, le directeur général d’Auto Nejma met en exergue la différence entre types de véhicules et de propriétaires.
De fait, l’après-vente s’avère coûteuse pour un opérateur professionnel tout en étant vitale car «un véhicule utilitaire qui s’arrête, c’est du chiffre d’affaires en moins». En d’autres termes, un opérateur de transport public, par exemple, va dépenser sur 12 ans, en frais SAV, la même valeur d’acquisition du véhicule neuf.